Grand Stade de Tétouan : du plagiat dans l'air ?

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Le futur stade marocain est au coeur d'une polémique hispano-marocaine pour connaitre ses vrais parents.

En octobre 2015, le roi du Maroc a posé la première pierre de la future enceinte de Tétouan ; un projet d'envergure de 40.000 places par un architecte local, Nawfal Bakhat. Le stade doit devenir la future pépite du royaume.

Mais, (vous le savez, il y a toujours un mais dans ces belles histoires) le gagnant du concours du design aurait été aidé par un cabinet d'architecture espagnol, Estudio Lamela, à qui nous devons par exemple le renouveau du Santiago Bernabeu du Real Madrid, et d'autres grands projets en Espagne (Terminal 4 de l'aéroport de Madrid-Barajas) et à l'international.

Fin novembre 2018, nous avions été contacté par Francisco de Arratia, un conseiller du cabinet espagnol au Maroc ; nous avions préféré prendre le temps de vérifier les informations avant de divulguer la tenue du courriel :

"[...] Cette spécialisation, cette expérience et le prestige des architectes espagnols qui ont conduit l'architecte Bakhat à les contacter pour se joindre au concours de propositions pour ledit stade organisé par le gouvernement marocain en 2014. L'avant-projet présenté a été entièrement développé à Madrid par l'entreprise espagnole, et il a été déclaré vainqueur de ce concours, renversant un certain nombre d'autres studios d'architecture importants.

La répartition des honoraires et des responsabilités a été signée par les deux architectes dans le cadre d’un accord interne préalable à la présentation conjointe à l’appel d’offres. Estudio Lamela aurait dû avoir le droit et la possibilité de connaître la décision du concours qui déclarait sa proposition gagnante et de pouvoir présenter le projet devant le Monarque marocain lors de la cérémonie de pose de la première pierre et d'être reconnu comme son architecte.

Cette appropriation illicite et cette dissimulation trompeuse de la réalité ont été dûment portées à l'attention du Excmo. Wali de la région de Tanger-Tétouan au mois de janvier 2017, lors d'une réunion organisée à Waliya par le consul d'Espagne à Tétouan à la demande de l'architecte espagnol Carlos Lamela. Cette controverse a également été réaffirmée par une lettre adressée au chef de cabinet du Wali le 29 mai 2017 et ultérieurement portée à l'attention des ambassades réciproques de Rabat et de Madrid.

Malgré le temps écoulé et les mesures prises, personne n'a voulu assumer la responsabilité de cette appropriation illicite et aucune solution n'a été trouvée pour payer le travail effectué par Estudio Lamela, qui a servi de base au projet de construction et a permis le début des travaux. les travaux du Grand Stade, aujourd'hui en exécution.

Estudio Lamela ne souhaite que reconnaître leur travail, à la fois sous l'aspect de leur co-auteur au moins intellectuel dans le projet, et obtenir logiquement une compensation juste et honnête pour leur travail déjà accompli, livré et récompensé."

Du côté de l'architecte marocain, il dénonce une campagne diffamatoire, mais il reconnait qu'un accord de collaboration technique a été signé avec le cabinet espagnol. Nawfal Bakhat va tout faire pour que son travail soit reconnu.

Affaire à suivre.

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