Hammarby - GIF Sundsvall (5 jours à Stockholm)

Si le groundhopping n’était (pour une fois) pas la première raison de ses vacances en Suède, j’en ai évidemment profité à chaque opportunité qui s’est présentée. Et ça commence par un match de championnat d’Hammarby contre GIF Sundsvall.On a pris le temps à Stockholm en y passant 5 jours, et c’était la moindre des choses. En préambule, sachez que vous pouvez retrouver d’autres photos sur mon instagram en cliquant ici.J’évite de trop en montrer dans l’article, notamment pour les métros et graffitis, sinon ces activités perdraient de leur intérêt pour le prochain touriste qui lirait cet article.

Le musée Vasa

Première activité recommandée sur Stockholm, et que nous avons fait immédiatement compte tenu de la météo défavorable : le musée Vasa et son célèbre navire de guerre du XVIIe siècle. C’est le musée le plus visité de Scandinavie. Sans donner le sentiment de s’attarder dans le musée, on a dépassé les 1h30 de visite. Pour un musée qui ne s’intéresse pourtant qu’à une seule « pièce », c’est donc assez dense. C’est à faire en se gardant au moins 2h.PS : il y’a un mini-documentaire (VF disponible à certains horaires) diffusé dans une salle à l’intérieur.

Les métros de Stockholm

En cas de pluie (et même sans), l’autre alternative pour s’occuper est de se rendre à certains métros qui sont de véritables œuvres d’arts. On a fait les plus recommandés. Parfois, on a eu des déceptions car les œuvres ne tombent pas toujours pile sous notre nez. C’est moins évident qu’à Saint-Pétersbourg. Il faut s’attarder un peu pour trouver les parties artistiques concernées. Et au final, on a tellement utilisé le métro qu’on est retombé naturellement sur des œuvres de ces stations. Donc c’est une activité à garder sur une fin de séjour. Ne vous inquiétez pas, aucune œuvre n’est « indispensable », une petite recherche internet vous donnera sinon les plus belles stations.

PS : les transports en communs c’est ce qu’il y’a de plus cher à Stockholm (environ 4€ le ticket, 30€ les 4 jours et 40€ les 7 jours. 12€ le trajet simple en bus pour l’aéroport). L’art présent dans ces métros est aussi un moyen de rentabiliser votre Pass 4 ou 7 jours.

La ville et les parcs

Stockholm c’est aussi l’endroit parfait pour se balader en extérieur. Que ce soit dans son centre-ville historique sur lequel je ne veux pas m’attarder car c’est évidemment quelque chose que personne ne rate. Au-delà de sa beauté, c’est autant l’art de vivre à Stockholm qui retient l’attention. Le calme permanent, la propreté absolue, les températures agréables (un atout devenu si précieux l’été), etc. Et donc, les espaces verts et parcs (ci-dessous, le jour de la Stockholm Pride).

Quelques statistiques : 95% de la population de Stockholm vivrait à moins de 300m d’un espace vert. Il existe une centaine de parcs en ville dont les 27 km2 du parc national urbain royal (dont fait partie Djurgården) qui en font le premier parc urbain au monde. Ces parcs et jardins représentent 40% de la ville.

On ne manque donc jamais d’une idée de promenade à faire dans Stockholm. Il faut y consacrer au moins deux jours. Dans les activités annexes à ces parcs, sur l’île de Långholmen on s’est arrêté au musée (du même nom) dans l’hôtel (du même nom) qui raconte l’Histoire de cette île et de ce lieu qui était autrefois l’un des plus grands établissements pénitentiaires de Suède. Ils ont gardé une cellule intacte et le reste a été retapé pour faire des chambres. Ça peut être une idée sympa d’y dormir une nuit car vous verrez que les lieux, les couloirs, les murs, ont gardé l’architecture d’une prison. Et ainsi, le musée vous sera gratuit. Sinon c’est de l’ordre de 3€ (mais max 20min à y passer).

Les îles

L’archipel de Stockholm se compose de plus de 24 000 îles de toutes tailles. Selon moi c’est essentiel d’y faire un tour car c’est une caractéristique géographique majeure de la ville. C’est ce que j’ai préféré. Et en plus, c’est très rentable.

Les transports en bateau font partie des moyens de transport public de la ville (c’est inclus dans l’abonnement mensuel/annuel des stockholmois) donc Google Maps saura vous renseigner facilement sur les départs comme pour les bus/trams/métros. Sinon, il suffit simplement de se pointer sur les quais et de chercher sa destination puis d’embarquer. Le paiement se fait à bord.

On a énormément hésité entre les deux îles les plus populaires : Vaxholm et Grinda. L’île de Vaxholm est la plus proche de Stockholm (1h) et la plus développée. C’est justement ce qui nous faisait peur. Un simple coup d’œil sur Maps nous en fait prendre conscience avec toutes ces routes, etc. A part ses quelques belles rues proches de la mer et sa forteresse, que reste t-il d’unique à voir ? Pour le prouver, sa densité de population est de 3 000 habitants au km2. C’est déjà énorme pour une île (Stockholm et Nantes sont à 5 000) ! Grinda est en revanche une ile verte, classée en réserve naturelle. Elle est presque inhabitée et vous ne trouverez pratiquement aucun café et restaurant sur votre route. Pique-nique quasiment obligatoire ! C’est donc de la randonnée pure, l’île se parcourt en 2-3 heures sans pause. Donc prévoir une demi-journée.

Mais le trajet de 2h en bateau pour 12€ est aussi l’un des plaisirs indissociables au fait de se rendre sur Grinda. Vous découvrirez bien plus en largeur l’archipel de Stockholm et ferez face à des paysages magnifiques.

Notre bonne idée a été de prendre le bateau retour à Grinda pour aller sur Vaxholm. C’était environ 6€ le trajet. On a pas été époustouflé par Vaxholm mais on a tellement apprécié de s’arrêter aux « Camilles Trädgård & Café », le lieu est superbe et la propriétaire tellement sympathique !

Le bon plan : en combinant sur 1 journée les deux îles, on a vite expédié Vaxholm et aucun besoin de rentabiliser l’arrêt sur l’île. En effet, un A/R Stockholm – Grinda aurait forcément coûté 24€. Or, on a payé 12€ l’aller puis 6 le retour en s’arrêtant à Vaxholm (à mi-chemin entre Stockholm & Grinda). Et depuis Vaxholm, vous pouvez prendre les transports en commun avec votre carte de transport (1, 4 ou 7 jours peu importe). Donc c’est la solution la plus économe et complète ! Ne faites pas Vaxholm en A/R en bus pour 0€, ça serait stupide de se priver de l’expérience en bateau et des paysages. Je pense qu’on a fait le meilleur choix. Je vous invite à faire de même et dans le même ordre pour ne pas être bloqué (les bus circulent bien + tard que les bateaux) en réservant une journée pour ce programme. En partant sur l’un des premiers bateaux de la journée (9-10h), ça passe tranquille.

Autres visites :

En vrac, mais à ne pas zapper, la visite de l’Hôtel de Ville (45 minutes) où s’y célèbre notamment le banquet des Prix Nobel avec un guide anglais obligatoirement inclus. Je recommande cette visite, en tout cas si vous comprenez l’anglais. Vous pouvez la combiner moyennant un petit supplément avec la Tour pour avoir un point de vue sur Stockholm. On a pas eu besoin de réserver à l’avance.

Et sinon, pour se rapprocher du thème qui nous intéresse, il faut faire un tour au Stade Olympique. A moins que vous puissiez carrément y voir un match (les féminines de Djurgården y jouent parfois). Le lieu est normalement toujours ouvert, on peut y faire son sport, etc. Dans notre cas, le lieu était théoriquement fermé à cause des travaux en cours mais dès qu’on nous a vu, on nous a gentiment laissé rentrer.

Le bonus : le Snösätragränd Hall Of Fame.

Cette zone industrielle de Snösätra propose la plus grande exposition permanente de graffitis d’Europe (4 500m2). Si vous appréciez cet art, passage obligatoire. C’est à faire idéalement avec un match au Tele2 Arena pour optimiser le temps de transport puisque les deux sont excentrés dans le Sud de Stockholm. Ça rendra le temps moins long sur l’un des trajets.

L’événement : la Stockholm Pride

Sur notre séjour, c’était également la Stockholm Pride. On a donc occupé la moitié de notre samedi sur la parade qui par la force des choses, est immanquable. En effet, les rues sont bloquées et il est difficile d’éviter l’événement. C’était plutôt sympa, bien que moins animé que ce que j’aurais pu le penser. Après y’a évidemment toutes les activités autour qui ne nous intéressaient pas et pas uniquement le défilé.

C’est l’occasion de rappeler, de la façon dont je l’ai en tout cas ressenti et de mes lectures, que Stockholm (et la Suède plus largement) est en avance (ou devrait-on dire « moins en retard ») sur les conditions de travail, les enjeux sociétaux, alimentaires (7ème pays le plus favorable aux végétaliens), écologiques, de tolérance et d’accessibilité (constat factuel : ascenseur pour chaque métro, etc). Et d’ailleurs, la Suède est le 7ème pays où les gens sont les plus heureux dans le Monde (France 20ème). Vous l’aurez compris, une sensation de bonheur qui envahit également le touriste à la visite de Stockholm…

Coût de la vie, hôtel et restauration

On m’a répété que la vie était chère à Stockholm. Et bien finalement, pas plus que ça. Je m’accorde avec les comparateurs (source 1,2,3). Comme déjà mentionné, le transport est le plus excessivement coûteux mais on l’a bien rentabilisé. Les matchs de foot ou concerts (Porridge Radio) sont à des prix habituels. Quelques musées sont gratuits dont le Musée Nationale, un musée fourre-tout qui ne nous a pas intéressé.

Les restaurants on mangeait pour près de 20€ (un peu plus cher qu’en France). En revanche, les fast-food compensent en étant moins chers d’environ 10%. Parmi nos expériences, j’ai adoré ma pizza Caprino au restaurant Villa Romana Trattoria. Vous pouvez zapper la chaîne de burgers Bastard Burgers qui n’apporte pas grand chose : autant manger mieux dans un resto ou pour moins cher en fast-food chez Max Burgers par exemple.

Une adresse régulièrement citée c’est Mom’s Kitchen. Un format « cantine » de plats suédois préparés puis réchauffés. 13-15€ le plat, c’est peut-être bien pour un stockholmois (menu à emporter chaque jour à -11€) et dans leur rapport au coût de la vie. Pour un touriste français, faible intérêt sauf si on est pressé. Thread Twitter pour plus d’informations.

Cela dit, dans notre rapport au coût de la vie à Stockholm, on était à l’Hôtel First Fridhemsplan avec petit-déjeuner inclus. Ce dernier était varié et d’une bonne qualité. Le petit-dej qui vaut vraiment sa dizaine d’euros. Donc on était plus qu’à un repas par jour à dépenser.

Bon, j’ai été très long sur Stockholm mais il va falloir attaquer la partie « Football », qui de facto dans une ville de cette qualité, devient secondaire. Et pourtant…

Le stade

Hammarby partage avec Djurgården le stade de la Tele2 Arena d’une capacité de 30 000 places. Dans un match pourtant quelconque, avec une affluence dépassant les 20 000 spectateurs on a donc un beau taux de remplissage. Hammarby n’est pas redescendu en dessous 20 000 spectateurs à domicile en championnat depuis juillet 2014 ! La forme et taille du stade de l’extérieur le rend d’ailleurs plus impressionnant que ne le laisserait penser sa capacité.

A l’intérieur on est sur du stade moderne et confortable puisque ce stade ouvert en 2013 sert aussi aux concerts et n’appartient pas aux clubs mais à la Ville de Stockholm. CQFD il y’a donc une absence d’identité des clubs autour du stade même si à travers des écrans numériques, on essaye de rendre ça un peu plus personnel (drapeau qui flotte, etc). Par exemple, la boutique officielle du club est enfaite une boutique Intersport montée sous tente pour le match devant le stade. D’ailleurs, symbole de la sécurité qui règne ici, les articles sont à libre disposition et à peine sous surveillance. Je suis obligé d’en placer une pour leur système de consommation qui me séduirait totalement si il était démocratisé. Pour environ 4€ en payant un soda, on nous sert en réalité simplement un gobelet et les sodas sont ensuite en libre service. On peut donc se servir autant de fois qu’on en a envie. Je pense que tout le monde s’y retrouve avec cette organisation.

L’atmosphère

Je savais les derbys de Stockholm impressionnants mais je ne m’attendais pas à avoir une si bonne impression d’Hammarby sur un match de championnat contre l’une des pires équipes du championnat (et aucun visiteur ou presque), qui plus est au mois d’août. Aidé par un stade bien conçu à l’acoustique parfaite, la résonnance des chants de supporters d’Hammarby en virage est impressionnante. L’hymne également, repris par tout le stade. J’en ai eu des frissons de cette ambiance en avant-match, avant de m’y habituer pendant le match où les chants toujours bruyants n’étaient pas d’une variété entêtante.

On aura été surpris des sifflets d’une partie du public pour le joueur Mohanad Jeahze à chaque toucher de balle. Il aurait refusé de jouer à un précédent match pour forcer son départ vers Besiktas. Il est rentré en jeu sur celui-ci. Les banderoles devaient en partie viser cette affaire : « MOT DEN MODERNA FOTBOLLSK ARRTARISTEN ! » (critique contre le football moderne) suivi de « HALA SPELARE OCH AGENTER. INTE DE ENDA PROBLEMEN PÅ ÅRSTA. » (critique contre les joueurs et agents de joueurs, mais qui ne seraient pas les seuls problèmes à Hammarby)

Le match

On était sur un match absolument déséquilibré. Hammarby était sur des périodes à 70% de possession. C’était effarant l’écart de niveau pour deux équipes d’une même division. Ça s’est gentiment terminé sur un 3-0 car Hammarby a longtemps manqué de chance pour ouvrir le score mais ça aurait pu être deux fois plus lourd. Il faut souligner leur qualité de jeu car on a quand même eu des actions en première intention, à une touche de balle, une-deux, etc d’une grande qualité. C’était plaisant à regarder malgré l’absence d’adversité.

L’expérience groundhopping

Et bien, ce qu’il faut retenir c’est que même sur un match peu excitant sur le papier, l’ambiance en vaut la peine ! J’ai donc envie de dire que si l’opportunité se présente (vol A/R pas cher), il ne faut pas se focaliser que sur les derbys. En plus, vous l’avez lu : Stockholm c’est une ville GOAT. Même après un premier passage, vous aurez envie d’y retourner. Pour rappel, je compte vraiment 4 jours pour en profiter. L’équivalent d’1 jour sur les parcs, 1 jour sur les visites, 1 jour sur les îles, 1 jour libre en ville. Et 1 ou 2 matchs à caler au milieu de tout ça. Ce n’est pas une ville que je pourrais faire en un week-end comme cela m’arrive régulièrement.