Rencontre

RWDM - KMSK Deinze

RWDM - KMSK Deinze

On devait être à Cologne samedi, mais un échec de billetterie (la vente n’est restée ouverte qu’aux membres) nous amène sur une programmation différente avant de retrouver la Bundesliga dimanche. Pour l’instant, direction Bruxelles en Flixbus depuis Düsseldorf avec deux matchs au programme : le RWD Molenbeek puis l’Union Saint-Gilloise. On commence par le premier qui affrontait Deinze en Division 1B.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser (en tout cas c’était mon cas), RWDM est “officiellement” un club récent. Il n’est fondé qu’en 2015 et professionnel que depuis 2020. Officieusement, on peut considérer que c’est la suite du club du Racing White Daring de Molenbeek fondé en 1909 et disparu en 2002 (il y a eu plusieurs noms, fusions et matricules au cours de son existence). Comme ils disent : “A Legend Never Dies”.

## Le stade

Si l'Histoire et chronologie chaotique autour de Molenbeek peut nous échapper, c’est aussi parce que le club semble entretenir cet héritage. En tout cas, c’est le bon ressenti que me laisse le club. Parmi mes arguments, ça débute évidemment par le stade Edmond Machtens ouvert en 1920 et qui accueillait déjà les matchs du précédent club de Molenbeek. On est donc bel et bien dans un lieu d’Histoire.

Autrefois d’une capacité de plus de 30 000 places, l’un des virages est supprimé (et remplacé par les panneaux publicitaires et sponsors) tandis que l’autre, toujours inutilisé, reflète le mieux l’ancienneté du stade, avec sa belle “terrace” et son panneau de score à l’aspect old-school. Les supporters, y compris les visiteurs face à nous, sont désormais priés de ne se placer que dans les tribunes couvertes en latérale (dont la plus ancienne reconstruite en 1993) pour une capacité maximale de 12 000 places.

L’atmosphère

Cela se retranscrit dès l’arrivée au stade par une excellente atmosphère lorsqu’on gravite autour du stade. L’entrée dans le stade, la façade usée de la tribune, les supporters qui s’amassent à l’extérieur des tribunes et sur les quelques stands présents.

Molenbeek jouit toujours d’une belle popularité même si on est "que" quelques milliers au stade, avec une grande disparité d'âge y compris parmi la centaine de supporters de RWDM “actifs” qui mettent une ambiance sonore continue, et parfois communicative au reste de la tribune. C'est plutôt agréable dans un contexte (match de D2) dont je n’avais aucune attente. Olélé Olala Qui ne saute pas n'est pas bruxellois. Et pour être sorti du stade dès la fin du match, les chants de la tribune célébrant la victoire continuent de résonner de belle manière. .

Le match

RWDM a réussi son entrée en 2023 avec un match solide, facilité par une ouverture du score dès la quatrième minute. A l’exception d’une vingtaine de minutes à la reprise de la seconde mi-temps, le match a été bien géré, d’une qualité plutôt correcte. A 78e, ils doublaient la mise avant une réduction du score sans importance dans les arrêts de jeu.

L’expérience groundhopping

RWDM ne venait que compléter ma journée d’un second match en sus de celui de l’Union. En ne m'en faisant aucune attente, j’étais plus facilement impressionnable. Et du coup, j’ai effectivement trouvé ça agréable. Un vieux stade, une frange de supporters qui reste active pendant tout le match. C’est bien. Je ne ferais pas le déplacement que pour ça, mais vous le verrez d’autant plus avec mon avis sur l’Union (et Anderlecht par le passé), Molenbeek c’est un match de complément pas si mal pour voir du football sur Bruxelles. Et peut-être que dès la saison prochaine on verra de la Pro League au stade Edmond Machtens, puisque RWDM est actuellement second (sous réserve d'avoir la licence). Ça serait encore plus intéressant à voir.

Point +

Son stade centenaire.
L'atmosphère générale :
Un public de tous âges actif.
Des chants ininterrompus.
Pas d'attente = bonne surprise.

Point -

Ouvrez-moi ce beau virage! (je sais, il doit pas être homologué)
Encore faut-il une meilleure affluence.