Rencontre

US Quevilly-Rouen Métropole - FC Girondins de Bordeaux

US Quevilly-Rouen Métropole - FC Girondins de Bordeaux

Direction Rouen et le stade Robert-Diochon en ce week-end du 13 mai 2023. Bien que n’ayant rien à jouer, QRM affronte les Girondins dans l’objectif d’accrocher les Bordelais dans leur course à la montée en Ligue 1.

Arrivé à 11h dans la préfecture de la Seine-Maritime, j’ai pu alors visiter les principaux lieux touristiques de la ville sous un beau soleil (fait rare en Normandie). Pratique, ils sont tous concentrés dans le centre-ville.

J’ai donc commencé par la place du Vieux Marché et ses colombages ainsi que les beaux vitraux de l’église moderne Sainte-Jeanne-d’Arc.

La Rue du Gros Horloge et l’impressionnante cathédrale Notre-Dame :

L’Aitre Saint-Maclou est également pas loin et j’ai ensuite mangé des bricks (1ère fois pour moi et très bon) dans un stand artisanal le long des quais de Seine et ainsi profiter du soleil.

Direction le stade pour le match de 15h. Situé rive gauche au Petit-Quevilly, ville limitrophe de Rouen, il faut bien 45 min / 1h de marche pour s’y rendre. Des transports en commun sont bien sûrs possibles. L’arrivée au stade se fait de manière assez simple, avec une bonne cohabitation entre supporters bordelais présents en nombre et les Quevilly rouennais (je ne sais pas comment on dit).

Comme inscrit sur les sièges de cette tribune principales (QRM et FCR), le stade Robert-Diochon est partagé entre le Quevilly-Rouen Métropole et le FC Rouen (National 2 et en National pour la saison 2023-2024), dont les supporters sont plus réputés que les pensionnaires de Ligue 2.

Quevilly est connu pour ses épopées en Coupe de France dans la période 2010-2012. Tout d’abord une première fois lors de la saison 2009-2010 où l’US Quevilly (ancien nom de QRM), jusqu’alors en CFA (4ème division) avait réussi à se hisser jusqu’en demi-finales en éliminant notamment Guingamp (L2), Angers (L2) et Rennes avant de finalement s’incliner en demies finales face au futur vainqueur de la compétition, le PSG.

Sa plus grande prouesse se réalise deux ans plus tard, lorsque le club est cette fois-ci en National. Il élimine à nouveau Angers (L2) en 16èmes et Rennes en demies avec entre ces deux matchs, un exploit face à l’OM en quarts de finale (3-2 a.p.). Le parcours s’arrête en finale avec une petite défaite 1-0 face à l’Olympique Lyonnais. L’exploit reste malgré tout immense car Quevilly était alors seulement le deuxième club amateur à arriver en finale de coupe de France depuis 1945.

Depuis, plus rien de notable à se mettre sous la dent. Du moins au niveau sportif. Car au niveau administratif, les dirigeants de l’US Quevilly et du FC Rouen décident en 2015 de mettre en commun leurs moyens matériaux et financiers tout en conservant deux équipes distinctes. Le FC Rouen est au plus bas (Division d’honneur de Normandie) mais ses supporters rejettent massivement ce rapprochement. L’équipe sénior de l’US Quevilly, en CFA, est alors rebaptisée US Quevilly-Rouen Métropole. QRM, à la suite de ce rapprochement, réalise deux montées successives jusqu’à se hisser en Ligue 2.

Moins de 3 ans plus tard, en 2017, les licenciés du FC Rouen votent la séparation définitive avec QRM. Mais QRM est très bien aidé financièrement par la métropole rouennaise et décide de conserver son nom et ses couleurs rouges et jaunes, bien que n’ayant plus de lien avec le FC Rouen. Cette séparation coïncide avec une rétrogradation de QRM en National.

En 2023, 5 ans plus tard, les choses ont bien changé et le football rouennais se porte au mieux : QRM réalise la meilleure saison de son histoire en étant 8ème de Ligue 2 et le FC Rouen va monter en National l’année prochaine, une division qu’il n’avait plus côtoyée depuis 10 ans. Avec Le Havre montant en Ligue 1, la Normandie devient une région avec un beau potentiel pour les prochaines années. Par ailleurs, le fameux « derby Normand » du SM Caen face au Havre AC n’est pas celui qui cristallise le plus de tensions. La vraie rivalité de Normandie c’est celle entre Le Havre et le FC Rouen.

Situé en tribune Lenoble très haut, je suis sous le toit avec un pilier situé devant moi, je vous conseille donc de prendre des places plus basses si possible. Le match démarre avec une belle animation pyrotechnique et pots de fumées du nouveau groupe d’ultras de QRM, le Young Block, créé en 2022 et situé en tribune Zénith depuis quelques matchs. Je vous avoue que je ne m’attendais pas à voir de la pyro côté QRM. Bordeaux et ses 650 supporters dévoilent une grande banderole où il est inscrit « Virage Sud Bordeaux ».

QRM est très dominateur pendant la 1ère mi-temps, face à des joueurs bordelais dont le comportement étonne sur leur réelle motivation à vouloir monter en Ligue 1. La première mi-temps est marquée par un malaise d’un jeune ramasseur de balle en bord de terrain, juste en bas de la tribune. Les joueurs des 2 équipes ont fait preuve d’une belle réaction et le jeune a pu être évacué conscient sur civière, sous les applaudissements du public. En 2ème mi-temps, Bordeaux touchera 2 fois la barre sur deux actions similaires mais le score restera nul, vierge et logique. Niveau ambiance, le parcage bordelais a forcément fait du bruit mais les supporters bordelais présents en latérale ne se sont pas vraiment montrés, même s’il on sentait leur présence nombreuse. Les supporters de QRM présents en tribune Zénith ont formé un bloc qui a chanté tout le match et des chants ont été lancés à plusieurs reprises dans la latérale.

Au niveau de l’affluence, sur une capacité de 8 372 places, le match a accueilli 7813 spectateurs. Un peu mieux que la réception de l’AS Saint-Etienne du début de saison (7500) mais légèrement moins que le match face au Havre (7 963), les deux villes étant distantes de 90 kms.

Point +

Belles animations à l'entrée des joueurs
Gros parcage bordelais

Point -

Vue un peu gâchée par le toit et le pilier