Rencontre

Servette FC – FC Sion

Servette FC – FC Sion

Après un petit Étoile Carouge – Stade Nyonnaisen apéritif, place au plat principal a à peine 25 minutes à pied d’ici.

La ville

Étant arrivé vers 14 heures à Genève, je n’aipas vraiment eu le temps de voir la ville en détail, le premier match du jourétant à 17 heures et ayant le retour le lendemain tôt dans la matinée. J’aidonc décidé de tout faire à pied, de l’aéroport (bien situé) jusqu’à mon hôtelprès de la gare, puis de ce dernier vers Carouge. Je suis passé furtivement aubord du lac Léman puis dans ce qui semble être le petit centre historique deGenève. J’ai beaucoup aimé, ce qui donne envie de revenir et d’approfondir toutcela. Le centre de Carouge est bien sympa également.

Le Stade

Le stade de Genève était une de mes priorités.Malgré le fait qu’il soit simple dans sa conception, je trouve qu’il dégagequelque chose qui me donnait envie d’y aller. Peut-être la couleur des sièges,l’espace entre le toit et la tribune ou la conception de cette dernière ?Sûrement le mix des trois.

Passé la place derrière l’église de Carouge,il faut trois minutes à peine pour arriver sur une avenue qui mène au stade,qu’on aperçoit de loin. A partir de là, on ne compte plus les (très) nombreuxsticks collés un peu partout … et quelques torches récemment utilisées. Signed’un cortège avant le match ? En tout cas je n’étais pas au courant sur lemoment.

J’arrive sur une esplanade derrière la tribunenord, où de nombreux supporters sont rassemblés. L’ambiance est bonne etchaleureuse, on s’y sent bien. Je ne m’y attarde pas trop et vais à l’opposépour entrer en tribune Est. Aucune fouille à l’entrée, on est bien loin del’hystérie de certains stades où il faut passer 2-3 fouilles ou même des chiensavant de pouvoir accéder à la tribune.

Comme prévu, le stade est simple mais dégage quelque chose de particulier, c’est très appréciable. Comme quoi, on peut faire moderne et réussi.

Le football

Dans un match qui sentait la Ligue 1 avec les présences d’Enzo Crivelli, Giovanni Sio ou encore William Cyprien, les locaux ont plié le match en à peine dix minutes. Vifs d’entrée, ces derniers ont vite ouvert le score et fait le break peu de temps après. Alors que tout le monde était aux anges, l’éternel Gael Clichy a fait délirer le public lors de l’action suivante avec un but inscrit de 45 mètres. Incroyable entame.

Sion s’est ensuite mis à attaquer mais sans succès, beaucoup trop maladroit et sûrement le moral dans les chaussettes. A l’image d’un Mario Balotelli nonchalant au possible, ce qui lui a valu d’être remplacé à la mi-temps. Sion perdu, Servette bien en place défensivement et offensivement, car deux nouveaux buts ont été inscrits en seconde période, portant le total à 5-0. Un soir de rêve pour les locaux, un cauchemar pour l’ennemi Sédunois.

Je connais peu le football suisse et j’ai trouvé le niveau assez bon, malgré le fait que Sion était beaucoup trop brouillon. Mais le club vit une saison bien compliquée ce qui explique cela.

L’atmosphère

C’est un derby et ça se sent. Quelques sticks anti Sion aperçus aux abords du stade, la présence bien compacte du noyau de Servette en tribune plus d’une heure avant le début du match, les ultras de Sion qui font péter des pétards et des feux d’artifices sur le parking avant d’entrer en parcage, le ton est donné.

L’entrée des premiers Sédunois en parcage, au compte-goutte, est l’occasion pour les locaux de lancer les premiers chants et rappeler qu’ici, ils sont chez eux. L’ambiance monte progressivement, notamment avec les joueurs qui s’échauffent. Dommage que la sono du stade diffusait à ce moment-là de la daube musicale car on entendait peu les chants. Une tendance que je trouve bien nulle hors chansons du club, comme c’est le cas à l’Étoile Rouge par exemple. Pour des matchs « lambdas » je veux bien, mais pour un derby, c’est non.

Les Sédunois font une entrée plutôt discrète en parcage, mais ils ont une chorégraphie à mettre en place, les premiers chants résonnent de leur part également. En face, la chorégraphie est aussi prête, les drapeaux sont disposés tout comme les bâches.

Peu avant le coup d’envoi, les deux camps nous dévoilent leur travail. Ici la Section Grenat pour ses 35 ans :

Puis la chorégraphie de Sion :

Le coup d’envoi donné, la Section Grenat sort un craquage général magnifique dans sa tribune :

L’entame parfaite de Servette a bien-sûr permisde voir un Stade de Genève en feu, avec une affluence correcte (environ 14 100personnes). En virage, le seul bémol est qu’il n’y avait pas toute la tribunequi suivait, seulement une partie, car quand tout le monde s’y mettait, c’étaitpuissant. Je connaissais peu la tribune nord de Genève et plus précisément laSection Grenat mais force est de constater que c’est du sérieux. Gestuelle,chants, pyrotechnie … c’était carré et le résultat est bon. Dommage que legroupe ne soit pas plus nombreux et prenne une plus grande place dans latribune, car le résultat pourrait être vraiment excellent. Mais je n’ai pasl’impression que le foot attire vraiment à Genève, il faut dire que le contextede la ville, très international, ne doit pas jouer pour.

Côté Sion, une belle chorégraphie en deux parties au coup d’envoi. Dans un premier temps, un chasseur qui tire sur un aigle (abattez le rapace, qui représente Genève), puis l’aigle au feu (grillez-les). Ensuite, pas mal de pétards, mais l’entame catastrophique de leur équipe a pesé sur la première mi-temps et a mis un coup. Car même si ça chantait en première, c’était mieux et plus suivi en seconde. Le parcage n’était pas plein, mais on l’entendait quand même, la gestuelle était bien suivie et les chants continus. On notera aussi de nombreux fumigènes craqués, dont un craquage général de fumée rouge et blanche puis un peu plus tard de fumigènes. Une belle prestation des supporters de Sion, qui aurait sûrement été encore meilleure si le score n’était pas aussi lourd.

En bref, une ambiance de derby. C’était top.

L’expérience groundhopping

J’ai vraiment aimé cette petite escapade genevoise. Des buts, les 35 ans de la Section Grenat, beaucoup de fumis et de belles chorégraphies, beau cocktail. Malgré la lourde défaite, les ultras de Sion ont bien fait le job en parcage, tandis que les locaux étaient aux anges et en effervescence, le tout dans un beau stade. Dommage que je ne sois pas resté davantage à Genève pour mieux profiter de la ville, mais c’est un bon prétexte pour revenir, en bonne compagnie cette fois-ci.

Le derby du Rhône vaut le détour, même si le contexte de ce soir-là était assez exceptionnel avec ce scénario et cet anniversaire. Il faut maintenant aller voir ce match du côté de Sion !

Compte-rendu proposé par @mmarkovm

Point +

- Des chorégraphies, beaucoup de pyro
- 35 ans de la SG
- Le stade simple mais efficace
- Les 10 premières minutes de folie

Point -

- Parcage pas plein
- Qu’une partie du virage local actif