Rencontre

RCD Espanyol - Elche CF

RCD Espanyol - Elche CF

Le temps d’un petit week-end dans la ville de Barcelone, je me suis mis en quête de trouver un événement sportif à ajouter à mon périple touristique.

Trêve internationale du football.... Aucun match de basket ou de handball en vue Et la surprise, la Liga adelante, se déroule pendant la trêve! Me voilà donc à surfer sur la billetterie de l’Espanyol de Barcelone une semaine avant la rencontre. L’équipe est descendue de Liga 1 l’année dernière et le classement actuel la place parmi les prétendants à la montée. Je ne suis donc pas surpris de voir, au moment de réserver, que de nombreuses places sont déjà prises, mais il est facile de trouver deux places libres côte-à-côte. Tarif de 35€, tribune haute en corner.

Après avoir déambulé dans cette ville où il fait bon vivre, j’ai trois choix qui s’offrent à moi pour me rendre au stade (limitrophe de la ville de Barcelone : Cornellà de Llobregat) -50 min de métro et un changement -25 min de taxi à 30€ le trajet… -25 min en voiture Je choisis mon véhicule perso afin de combiner avec un autre détour avant le match. Grave erreur de stratégie. Aucune place de libre à proximité du stade. Nous avons tourné autour des petits parkings du centre-ville pendant 20 min.

Le match

Durant tout le match, chacun son tour, les deux groupes se relaient pour animer la tribune. À mon étonnement, le stade répond en chœur parfois aux chants et aux applaudissements. L’ambiance est très bonne. Le public est très vivant et bruyant, ça siffle contre les décisions arbitrales, ça se lève pour contester ou encourager sur les actions. Un vrai 12 hommes.

Sur le terrain, en 20 minutes, le match est plié par un doublé de Martin Braithwaite. Dans le parcage d’Elche (50/60 personnes), les fans finissent par s’asseoir et les drapeaux ne sont plus brandis. La domination en première mi-temps est telle que je trouve qu’à 2-0, Elche peut s’estimer heureux du score.

Le début de la deuxième mi-temps, est ennuyeux sur le terrain et ça commence à se faire ressentir en tribune. Les changements à la 75e minutes, vont redynamiser la fin de match en faveur de l’Espanyol et même (enfin) quelques occasions pour les adversaires.

Au final, très bonne soirée. J’avais peur d’avoir un stade avec du monde mais sans ambiance. L’image que je me suis faite de certains clubs en Espagne. Finalement, je me suis trompé, nous avons un vrai club de passionnés dans l’ombre de l’autre club de Barcelone.

Le stade

L’arrivée devant le stade est surprenante, coincé entre la voie express au sud, des maisons pavillonnaires au nord et un centre commercial à l’est. Il surgit devant nous au détour d’une petite ruelle de la ville. Le stade est moderne d’extérieur. Entièrement éclairé en bleu.

Mon entrée étant à l’opposé de mon arrivée, j’ai l’occasion de faire le tour du stade. Alors que dans le petit centre-ville, les bars sont animés pour le match. Autour du stade, il n’y a aucune effervescence particulière, en dehors d’un DJ qui mixe dans l’indifférence générale sur une mini scène. Chaque portes, clairement indiquée par un numéro, voit aussi le nom d’une ancienne gloire du club ajoutée.

L’entrée se fait par des portes automatiques à l’aide de QR code avec le billet. Nous voilà donc dans le stade sans aucune fouille. Le passage à 15min du coup d'envois est très fluide. Les coursives sont brutes de béton, sans aucune couleur. Quelques rares buvettes (sans alcool) proposent des sodas, des chips, des frites et, Espagne oblige: des graines de tournesol à manger (Pipas).

Je rejoins rapidement ma place au second étage du stade. J’avoue que la première impression à l’intérieur me fait oublier les coursives sans âme. J’ai devant moi une magnifique pelouse, un show de lumières pour l’annonce des joueurs, un toit au-dessus de la tête (ce n’est pas souvent le cas en Espagne). Le stade n’est pas comble, mais les tribunes derrière les buts sont toutes bien garnies et où je me trouve en latéral, très peu de sièges vides. En face, par contre, la tribune est très clairsemée. 70% du stade était garni à mon avis.

L’hymne de l’Espanyol est chanté avant le match (en catalan) par tout le stade debout, avec un tendu d’écharpes et de drapeaux.

Ma position fait que je me retrouve en face d’une tribune animée derrière le but. Je mets quelques minutes à comprendre que le bloc est scindé en deux groupes de supporters. Au centre, la gestuelle du groupe d’environ 300 personnes me donne l’impression d’être beaucoup plus orienté ultras. Poings et bras levés, couleurs sombres et quelques rares drapeaux.

L’autre groupe, sur le côté, est plus petit en nombre, une soixantaine de personnes. Beaucoup plus de drapeaux, par contre, et de couleurs. Il y a même une petite animation tifo à l’entrée des joueurs sur le terrain. Les chants me font penser plus à une ambiance sud-américaine, les gens dansent et sautent.

Point +

- La ville de Barcelone mais aussi Cornellà de Llobregat
- La ferveur et le chauvinisme du public
- Une tribune (curva RCDE) avec deux groupes de supporters et deux ambiances différentes

Point -

- Stade complet à seulement 70%, un samedi soir, sans concurrence sportive
- La pauvreté des choix dans les buvettes pour manger et boire
- Le prix de la place