Rencontre

Karlsruher SC - Hertha BSC

Karlsruher SC - Hertha BSC

De longue date j’avais coché ce week-end du 20 Avril en Bade-Wurtemberg pour y voir le tournoi WTA Porsche Tennis Grand Prix. En quelques mots, bien que ce ne soit qu’un tournoi WTA 500, Porsche (sponsor très actif sur le circuit) en fait un tournoi très prestigieux qui regroupe régulièrement 7 joueuses ou plus du Top 10. On est pour ainsi dire peut-être mieux servi que sur un M1000 ou GC puisqu’on a moins de joueuses dans le tableau donc plus de chances de retrouver des Top 10 en fin de semaine. C’était mon cas le samedi des ½ avec un Swiatek - Rybakina de rêve, sur le papier et également sur le court. Je recommande donc cet événement, l’un des premiers de la saison sur terre battue, qui se dispute dans la salle Porsche Arena.

L’amitié Karlsruher - Hertha

Il ne me restait qu’à déterminer ce que le calendrier allemand me donnerait en match le dimanche. Et entre Waldhof Mannheim ou Karlsruhe, j’ai choisi Karlsruhe pour revoir le Wildparkstadion cette fois-ci finalisée et sans trop me soucier de l’obtention d’une place. En effet, Karlsruhe affrontait le Hertha BSC et j’ignorais que les deux clubs et les supporters des deux camps partagent une amitié sans commune mesure. Ils forment également un “triangle amoureux” avec les Strasbourgeois. Planète Racing en explique les origines.

La billetterie

Pour rendre la pareille à l’initiative du Hertha au match aller, le club de Karlsruhe avait lui aussi réservé un secteur supplémentaire aux fans du Hertha. L’amitié et la popularité de ce match rendait donc compliqué l’obtention d’un ticket. Le club a beau annoncer des ventes générales sans faire aucun update au cours des différentes ventes, en réalité vous n’avez pas réellement de tickets disponibles au jour de la vente générale. Et c’était pareil contre St. Pauli (le club joue la montée) ou plus tard contre Hanovre (dernier match à domicile de la saison). Il faut donc mesurer ce risque avant d’envisager y aller.

Il faut être prêt à rester planter des heures sur la billetterie à actualiser jusqu’à trouver un ticket remis en vente par un abonné. J’ai pu le faire plusieurs heures consécutivement (en actualisant toutes les secondes) sans succès mais finalement quelqu’un a réussi à avoir une place pour moi, et j’ai à mon tour réussi à trouver à deux reprises par hasard une place sur la billetterie. C’est du boulot de trouver une place sur des matchs comme ça.

Le logement

Pour marquer ce RDV particulier, les fans du Hertha étaient conviées à une fête la veille du match avec les fans de Karlsruhe. En arrivant en ville samedi soir, on pouvait retrouver des fans berlinois un peu partout et forcément dans l’auberge de jeunesse où j’ai dormi. C’est l’occasion d’en placer une pour area24|7 Europaplatz et son concept de capsule d’un confort bien supérieur et plus sophistiqué à celles que j’ai pu connaitre par le passé. En revanche, aucun personnel humain n’est présent sur place et j’ai perdu 30 minutes sur mon check-in à cause d’un bug électronique. On va s’en tenir au fait que je n'ai pas eu de chance et je recommande l’auberge pour tout le reste.

Jour de match

Un cortège commun était prévu de bonne heure pour aller au stade. Aucune remarque à en faire néanmoins, à l’exception de quelques chants c’était un cortège calme jusqu’au stade.

Le stade

C’est une bonne modernisation de stade. Les tribunes latérales sont surélevées au terrain, vous pouvez donc avoir des places dans les premiers rangs sans craindre pour votre visibilité. Sur mon virage (en N1, à l’opposé du bloc ultras) il y a cependant des sièges invendus : quelques rangées devant l’écran géant et il y’a un grand angle mort sur ma droite pour des dizaines de sièges (on ne verrait même pas ¼ du terrain). Sur ce point, c’est un peu étrange. A quoi servent alors ces sièges ?

L’atmosphère

Les atmosphères amicales, de mon humble avis, ne font pas les meilleures ambiances. On peut avoir trop de respect pour l’adversaire et ça rend les choses un peu tiède, en plus avec des fans mélangés dans les mêmes blocs. Par contre, un énorme tifo sur 3 tribunes (parcage compris) était organisé et a été merveilleusement bien déployé pour le coup d’envoi. Un travail impressionnant.

La première mi-temps est malheureusement restée inactive suite à deux interventions médicales d’urgence coup sur coup dans le virage de Karlsruhe (cachées derrière/sous les drapeaux). Les animations n’ont pu réellement démarrer qu’à partir de la seconde mi-temps.

Evidemment les deux camps ont partagé des chants communs. C’était sympa. Par contre assez peu de pyrotechnie et sauf erreur dans mes souvenirs, exclusivement par les fans du Hertha. En même temps, les matchs à 13h30 c’est pas ouf pour ça.

Je suis parti pour répéter éternellement la même chose avec mes matchs allemands : l’ambiance pendant un match je ne suis pas subjugué. Et j’aime toujours autant la longue communion post-match entre les supporters et les joueurs, les meilleurs moments. Là c’était encore plus particulièrement un moment que j’ai retenu puisque ça s’est répondu très fort entre ultras de Karlsruhe et parcage du Hertha. Le public ne s’y est pas trompé en restant bien après le coup de sifflet final pour vivre ces moments de complicité.

Enfin un petit mot sur le match : un joli 3-2 donc pas de quoi se plaindre. Mais le petit manque dont j’ai parlé plus haut : l’amitié freine peut-être des plus grandes effusions de joie. A mettre en plus en perspective de ma tribune qui était un mélange de fans des deux clubs.

Retour en ville, et dimanche oblige : c'est complétement mort. J'ai quand même trouvé l'adresse Frittenwerk Karlsruhe (une 40aine de restaurants en Allemagne) pour manger ailleurs que dans une chaine multinationale de fast-food, et c'était pas mal.

Point +

Immense travail pour immense tifo.
La communion d'après-match entre KSC et Hertha.

Point -

Première mi-temps silencieuse pour raisons médicales.
Grosse lutte pour obtenir un billet.
Et ça monte jusqu'à 63€ en latérale, un peu trop cher.