Rencontre

Pays-Bas - France (Euro 2024)

Pays-Bas - France (Euro 2024)

Sans m’en être fait un objectif initial, j’ai quand même été voir deux matchs de l’Euro 2024 pour compléter un week-end à Berlin prévu à l’origine pour un concert de l’artiste coréenne IU (deux dates en Europe et 260€ la place). Et éventuellement du WTA 500 de Berlin sur herbe : j’y suis finalement allé pour la finale Pegula - Kalinskaya pour une trentaine d’euros sur le second marché.

C’est plutôt bien tombé puisque quoi de mieux que de voir un match au Leipzig Stadium sans la présence d’une équipe et des sponsors Red Bull ? Même si j’avoue un désintérêt pour les matchs internationaux, désintérêt plutôt confirmé par l’atmosphère d’avant-match (pas mon supportérisme) et du match, aussi bien côté français que néerlandais. Même si on peut reconnaître les bons efforts côté français pour construire quelque chose en partant de rien.

A propos de ce “rien”, j’étais justement derrière Clément d’Antibes et sa clique puisqu’ils ont occupé le devant du premier rang pour faire les influenceurs du passé : l’un d’eux a pas levé la tête des 13 premières minutes pour diffuser des photos sur son téléphone : sans doute par MMS. Un autre en avait rien à foutre de cacher la vue d’une femme (malgré sa demande) avec son chapeau en forme de coq.

En étant au premier rang, ça n’était probablement pas la meilleure situation pour remarquer l’activité des autres supporters français avec recul. Je me suis rarement retourné et de toute façon je ne pouvais pas y voir grand chose. Cela ne semblait pas bruyant, mais pas pire que les nééerlandais, probablement pas plus intéressants en sélection qu’en club, que je n’ai jamais entendu sauf sur le but refusé. ils doivent inversement se dire la même chose. Merci simplement à leur couleur qui appuie un sentiment d’unité derrière les “Oranje” toujours très agréable à l'œil.

Mais qu’on se le dise, tout cela n’était surtout pas aidé par le contenu et les intentions assez faméliques des deux équipes (où est passé le Pays-Bas de mon enfance ?) pour ce qui devrait pourtant ressembler à l’élite du football et non aux niveaux respectifs de leur ligue nationale. Mais c’était au moins une occasion plus évidente que le reste de l’année de se retrouver entre amis sur un même match en Europe.

Alors vient la surprise, pas celle de la ville de Leipzig sans intérêt (à moins probablement de s’éloigner dans les réserves naturelles qui l’entourent), mais celle de ce stade. En étant un club Red Bull, j’étais naïvement resté sur le fait que ça ne présenterait aucun intérêt. Grosse erreur.

Déjà, le Leipzig Stadium (dénommé Red Bull Arena le reste de l’année) est implanté sur les terres de l’ancien stade Zentralstadion construit en 1955 avec une capacité de 100 000 spectateurs. On retrouve les traces de celui-ci avec la devanture d’origine de l’ancien stade, ainsi que les contours du stade qui laissent deviner là où se trouvaient les anciennes tribunes. C’est chouette. Et sous le stade, à la séparation de l’espace pour les parkings, on retrouve la forme de la piste d’athlétisme. Un grand travail de conservation de l’héritage de l’ancien stade.

Et à l’intérieur, les tribunes sont surélevées à tel point que dès le premier rang la vue est impeccable. Franchement, une très grande réussite qui me semble avoir été partagée par bon nombre de supporters présents. A défaut d’être heureux devant le match, on était au moins heureux d’être dans ce stade.

Point +

"Nouveau" stade qui garde le lien avec l'ancien.
Conception parfaite (proche et surélevée du terrain) et originale (coursives extérieures).
Dans les meilleures conditions "Euro 2024" : absence de signe "Red Bull".

Point -

L'existence du match.
CQFD, il est rendu impossible de vibrer.
La ville (si on élargit pas sa visite à sa région pour les lacs, etc)