Rencontre

Levski Sofia - Septemvri Sofia

Levski Sofia - Septemvri Sofia

Je profite du week-end prolongé du 11 novembre pour un week-end en Bulgarie, on va pas se la cacher il était sans grande ambition sportive. Mais au moins, les clubs principaux de Bulgarie jouaient à domicile : le Levski, le CSKA à Sofia et Botev Plodiv. Une excursion apparemment recommandable dans la deuxième plus grande ville du pays à 2 heures de Sofia.

Mais c'est en voyant des groundhoppers français se faire Sofia et Thessalonique le même week-end que l'idée m'est venue d'en faire de même pour rien de moins qu'un PAOK - Olympiakos.

Il ne me restait donc plus que le samedi (jour de mon arrivée) sur Sofia et le lundi (mais sans foot puisque trêve internationale).

La ville

Le rythme allait comme à chaque fois devoir être rythmé, surtout qu'en novembre les journées sont assez courtes.

Je n'avais rien préparé donc j'y suis allé au feeling. J’ai commencé par le boulevard Vitosha, la plus grande rue piétonne et commerçante de Sofia jusqu'au South Park. Des lieux qui ne présentent pas grand intérêt si ce n'est pour une fois d'avoir - un peu - la paix face au monopole de la voiture sur l'espace urbain. Une critique à joindre à Thessalonique mais le “chaos organisé” qui y règne rend ça à la limite plus folklorique.

Se frayer un chemin n'est pas chose aisée mais c'est l'occasion d'avoir des bonnes surprises dans des tunnels qui conservent des vestiges archéologiques. Et puisqu'on en est là, à noter quand même l'efficacité des métros. Tous les transports en commun peuvent se payer directement par carte bancaire (avec prise en compte forfait journalier si nécessaire). Pour les taxis, impossible de rater la compagnie officielle Yellow (appli avec le même fonctionnement qu’Uber).

Mais Sofia ne m'a pas beaucoup inspiré, que ce soit par son architecture urbaine ou sa nourriture. Les devantures piquent rarement notre curiosité. Je me suis quand même enfilé quelques banistas, pâtisserie en pâte feuilletée qui mélange oeufs, yaourt et fromage blanc qu'on trouve partout en Bulgarie. Et sans grande originalité, j'ai mangé à l’un des deux Tacos de Sofia. Frenchie Tacos a ouvert il y'a 6 mois et est géré par des franco-bulgares. Sa situation géographique à deux pas du Green Cube Hostel (auberge clean, je conseille) était parfaite pour moi. J'avais bien repéré JunkBox (burgers) mais paiement uniquement en cash. Pourtant la CB est globalement utilisable à peu près partout.

Mon second tour rapide de la ville le lundi a été plus réussi. Je suis cette fois-ci passé par des monuments forts de Sofia comme la Basilique Sainte-Sophie ou la cathédrale Saint-Alexandre Nevski.

Jusqu'à rejoindre le parc le plus populaire de la ville : Borisova Gradina. Un parc qui présente l'intérêt pour les amateurs de foot que nous sommes d'y trouver le stade national Vasil Levski, occupé temporairement par le CSKA Sofia.

Et le Stade de l’Armée Bulgare, ancien domicile du CSKA Sofia et aujourd'hui détruit pour être remplacé par une enceinte moderne.

Le parc a quelques autres pépites comme un complexe aquatique abandonné.

Voilà à peu près l'essentiel de ce que j'ai vu de Sofia. Si la ville ne m'a pas trop séduite, je pense que la Bulgarie offre de nombreuses excursions plus aventureuses et alléchantes. Ses paysages montagneux, que j'ai pu observer sur toute la route entre Sofia et Thessalonique, route qui longe elle-même le fleuve Strymon, offrent des vues magnifiques.

Le stade

Parlons maintenant d'un troisième stade, celui qui m'intéresse : le Stade Georgi Asparoukhov du Levski Sofia. Un stade rudimentaire - aucune tribune couverte et on est pas à Séville - construit en 1963. Malgré tout y'a une belle boutique et le seul stand grillades devant le stade a l'air bien appétissant.

J'aime bien la vue de l'intérieur avec des tribunes plates, les immeubles qui en ressortent et l'écran géant qui se fond sur le symbole du Levski.

Le match et l'atmosphère

Il n'y avait rien à attendre de l'atmosphère. Comme à Belgrade, selon moi, en dehors des derbys ou matchs européens on est sur un intérêt de la population locale divisé par 3 et plus. On était donc près de 5 000 pour ce match (32 000 pour le derby contre le CSKA), ce qui visuellement pourtant ne semble déjà pas si mal. Notre tribune latérale semblait pleine et le virage avait quand même un bloc correct de supporters pour donner de la voix pendant tout le match. Même si voilà, les images parlent d’elles-mêmes. Ce n'était pas la Bomborena malgré des tribunes aux mêmes couleurs.

Vous pouvez donc acheter vos places en toute sérénité sur place ou en ligne avec le partenaire de billetterie officiel du club : https://www.eventim.bg/bg/sport/futbol/

Finalement le plus étonnant c'est que le match était agréable. La qualité de jeu était plutôt là et on a eu 5 buts avec différents changements de leader donc plutôt haletant. Mais à la fin, ça reste un faux-pas supplémentaire du Levski (3ème défaite consécutive en championnat) qui perd 2-3. 3 buts encaissés par des joueurs prêtés du Levski (doublé de Rupanov) qui se sont excusés après chaque but. Un geste fortement apprécié par les supporters.

L'expérience groundhopping

Je vais dire que des choses qui coulent de source : ne rêvez pas grand avec Sofia si c'est pour voir un autre match qu'un derby. Néanmoins si vous aimez tous les types de football, à la frontière entre monde amateur et pro, toutes les atmosphères, vous y trouverez votre compte puisque 6 clubs de D1 jouent à Sofia (je n'ai pas parlé du Slavia qui jouait également ce samedi).

Pour la ville, je reste personnellement peu fan : une journée j'en ai assez vu. Il faut sinon plutôt voir du côté des excursions à la montagne (Vitusha Nature Park), des escales à Plovdiv (à tester ?) ou comme moi à Thessalonique.

Point +

Métro efficace à l'usage, y compris depuis/vers l'aéroport.
Le parc Borisova Gradina.
Les vestiges archéologiques en ville.
Bien aimé le stade malgré sa première apparence.

Point -

Pas d'affluence hors derby contre CSKA.
Stade du CSKA (au Borisova Gradina) en cours de reconstruction.