Racing Santander Vs AD Ceuta

Avant-match

En vacances dans le nord de l’Espagne, là où les montagnes ont littéralement les pieds dans l’eau, nous avons fait halte à Santander. Évidemment, j’avais repéré qu’un match tombait pile ce week-end. J’ai pris mes billets 5 jours avant sur le site officiel du Racing. Pas beaucoup de choix restants, mais j’ai réussi à trouver deux places côte à côte, juste au-dessus du corner, avec vue sur la tribune nord, celle du kop.

Le matin, visite de la ville : un superbe parc avec un palais à découvrir (balade gratuite et vraiment sympa), puis direction le bord de mer pour profiter des bars et restos. Déjà vers 14h, les terrasses commençaient à se remplir de maillots verts. Forcément, avec le soleil, ça aide à s’installer tôt. Santander est une ville assez curieuse dans sa forme : toute en longueur vers la mer.

Autour du stade

Le Sardinero est à environ 350 m de la plage. Nous nous sommes garés à un quart d’heure à pied, sur un parking côté mer. Et gros coup de bol : devant le stade, un énorme festival culturel occupait l’esplanade, avec des food trucks et stands du monde entier. Autant dire qu’il y avait de quoi se mettre bien avant le match.

Au pied du stade, c’était ambiance typiquement espagnole : vendeurs ambulants d’écharpes et de maillots (officiels… ou pas), et même de boissons alcoolisées. À une heure du coup d’envoi, il y avait déjà une marée verte : maillots, écharpes, casquettes… tout le monde aux couleurs du club. Ça consommait, ça discutait, ça chantait déjà. Je m’attendais à voir arriver les gens au dernier moment (classique en Espagne), mais là franchement ça vivait avant même l’ouverture des grilles.

L’extérieur du stade, on ne va pas se mentir : pas moderne du tout. Une boîte rectangulaire en béton avec quatre grands mâts pour l’éclairage. L’architecte n’a clairement pas gagné de concours. Mais bon, vu que le stade s’appelle “El Sardinero” (en référence aux pêcheurs de sardines de la ville), ça colle presque avec le nom : une boîte à sardines ! Petit point positif : pour trouver son entrée et sa place, c’est hyper clair. Anecdote marrante : les tourniquets sont tellement discrets que je ne les ai pas vus. J’ai commencé à grimper les escaliers sans contrôle avant de me faire reprendre.

À l’intérieur, les coursives sont aussi en béton brut. Pas de déco, pas de fresques, rien. Juste des WC et quelques buvettes où tu ne trouves que des sodas, des chips et les incontournables pipas. Mais tout le monde rentre quand même avec son gobelet de l’extérieur ! Plus malin que moi là-dessus.

Le match et l’ambiance

Une fois assis, surprise : le stade est quasi plein de mon côté, pas un siège vide. Le kop en tribune nord était déjà en action avant le coup d’envoi, drapeaux agités et chants en continu. De l’autre côté, la tribune sud (au-dessus du corner opposé) paraissait plus clairsemée. Elle est en général réservée au parcage visiteurs, et visiblement des places avaient été libérées au dernier moment.

En parlant de visiteurs : l’adversaire du jour, l’AD Ceuta. Tout juste promu en D2, et surtout particularité unique : Ceuta est une enclave espagnole sur le continent africain, au Maroc. Du coup, c’est le premier club professionnel européen… basé en Afrique ! Ils avaient ramené 50 à 70 supporters. Pas énorme, mais franchement respectable vu la distance et la difficulté d’accès. Dans le stade, ils n’étaient pas très audibles de ma place, sauf lors du but.

Sur le terrain, Santander démarre tambour battant : deux grosses occasions en 5 minutes, but à la 8e, puis 2-0 dix minutes plus tard. Et là, moment fort : tout le stade se lève, 22 000 personnes bras dessus bras dessous, qui sautent et chantent ensemble pour le Racing. C’est un chant qui circule pas mal sur les réseaux, mais le vivre en vrai, ça change tout. Ambiance incroyable. Le kop a animé le match du début à la fin, mais le plus impressionnant, c’est que plusieurs chants étaient repris par tout le stade. On a souvent tendance à dire que l’ambiance est faible en Espagne, mais ici c’est tout l’inverse.

Le match s’est terminé sur un 4-1 logique : Santander trop fort, Ceuta trop limité. Il y avait un vrai monde d’écart entre les deux équipes.

Bilan

El Sardinero, vu de l’extérieur, c’est un stade moche et sans charme. Mais à l’intérieur, quelle ambiance ! Public chaleureux, beaucoup de ferveur, chants repris par tout le stade. La ville de Santander est agréable, la proximité avec la plage et les bars rend l’expérience encore meilleure, et le festival food trucks a ajouté un bonus inattendu. Un très bon moment de foot, dans un coin que je ne m’attendais pas à trouver si passionné.