½ Aller Coupe Levain : Kawasaki Frontale - Kashiwa Reysol (Japon 6/8 : Kamakura et Yokohama)
On était en excursion à Kamakura, et puisque dès l’après-midi on avait fini notre programme, j’avais l’occasion de m’arrêter sur le chemin pour l’un des deux matchs de Coupe : le Yokohama FC et Kawasaki Frontale.
J’ai décidé de voir Kawasaki Frontale - Kashiwa Reysol, malgré son stade avec une piste d’athlétisme, car les deux équipes étaient d’un bien meilleur niveau. Tandis que Yokohama FC est le second club de Yokohama, d’un niveau faible et peu soutenu.
Il n’est pas nécessaire de prévoir du temps pour visiter Kawasaki, se diriger vers le stade depuis la gare est déjà suffisant. En revanche je vais pouvoir parler de Kamakura, destination touristique populaire depuis Tokyo, ainsi que de Yokohama, deuxième plus grande ville du Japon. Les deux villes peuvent se combiner avec un match de Kawasaki Frontale.
Kamakura
Kamakura a finalement été ma seule excursion depuis Tokyo, n’ayant pas le temps pour Nikkō et Sawara. C’est une destination appréciée car c’est une ville de surfeurs avec sa plage, ça coupe totalement avec l’ambiance des autres villes.
Dans le contexte d’un premier voyage au Japon, ça offre un nouveau paysage bienvenu. Maintenant, les premières attractions touristiques de la ville n’ont rien d’exceptionnel :
Hasedera a le mérite de nous offrir une belle vue sur la plage.
Kōtoku-in c’est juste pour voir le plus grand bouddha du pays. Mais vous pouvez déjà en voir un énorme à Kyoto (Ryōzen Kannon Temple), et ayant fait la Corée du Sud l’année précédente, ça n’allait pas m’impressionner. Façon, c’est très joli mais on s’en tape un peu s’il n’y a que ça à faire. En l'occurrence, Kōtoku-in c’est juste pour ça. Une photo et en deux minutes vous êtes repartis.
Hōkoku-ji, c’est un modeste temple très mignon qui a surtout un intérêt si vous comptez payer pour la cérémonie du thé. Car sinon vous avez également fait le tour en quelques minutes. Néanmoins, y’a une toute petite bambouseraie pour les fétichistes. Je pense que les touristes doivent la zapper un peu car elle est très mal située par rapport aux autres intérêts de Kamakura. Il faut se motiver un peu en bus ou à pied. Mais bon, ça permet de se promener en passant à travers un quartier résidentiel.
Kamakura est une excursion convenable. Mais je pense qu’il faut essayer de la rentabiliser par quelque chose d’autre sur la même journée. Souvent les sites et gens parlent d’Enoshima. Ou comme moi, vous faites un arrêt à Yokohama ou pour un match de foot dans cette région du Japon. Que vous ne fassiez pas un A/R depuis Tokyo que pour Kamakura qui n’occupe pas toute une journée. C’est d’ailleurs un peu après cette expérience que je me suis dit : “Non, je ne vais pas tenter Sawara. Il doit y avoir deux ou trois rues de l’époque Edo. Puis je fais quoi ?”
Yokohama
Étrangement, bien que Yokohama soit la seconde ville du pays, il ne se dégage pas le sentiment d’y avoir plein de choses à faire. C’est d’ailleurs pour ça qu’on ne lit jamais de visiter Yokohama au cours d’un voyage au Japon. Moi j’ai d’abord suivi un plan par rapport aux lieux qui ont été fidèlement reproduits dans Yakuza: Like A Dragon. C’est assez mal entretenu/vieux, mais ça donne un cachet au quartier d’Isezakichō.
Puis je suis quand même passé devant le stade de l’équipe de baseball, qui disputait les jours précédents la postseason et qui venait de se qualifier en finale. J’avais cherché à obtenir un billet mais malheureusement impossible. Les tickets étaient déjà écoulés avec la loterie réservée aux abonnés et membres.
Ensuite, j’ai continué par Chinatown, le plus grand et ancien quartier chinois du Japon.
Avant de traîner le long du port. Y’a un joli parc, un célèbre bâtiment “entrepôt en briques rouges de Yokohama” avec de nombreux petits commerces à l’intérieur. Cela vaut le détour si vous êtes plutôt shopping, ça semble artisanal et qualitatif.
Puis je suis tombé sur un Oktoberfest et surtout une Halloween Dog Party ! Plutôt marrant avec les gens qui promènent leurs petits chiens dans des poussettes. Et énormément d’activités et de stands pour les chiens (et surtout le plaisir des maîtres).
Finalement, j’ai traîné un peu plus longtemps que prévu dans Yokohama avec ces conneries mais je voulais revenir sur Tokyo pour ma dernière journée au Japon. Vous pouvez tout à fait y passer seulement une demi-journée sur un planning serré, ce que j’ai fait mais j’ai mangé sur Tokyo. Sinon prévoir la journée. C’est un passage dispensable mais pas inintéressant.
Kawasaki Frontale - Kashiwa Reysol
Le stade
Quelle surprise en débarquant au Todoroki Sports Park. Le stade a beau ressembler à rien sur internet avec sa piste d'athlétisme, j’ai été épaté. Sur le chemin déjà t’as des fans féminines avec des sacrés allures (pur jus japonais et kawaii) et le maillot porté par tous.
T’es devant le stade, t’as d'énormes bâches de supporters à l’extérieur du stade pour bien te dire où tu viens d’arriver. Bon pour le côté un peu “intimidant”. L’architecture extérieure du stade a elle-même une sacré allure.
Le parvis est blindé de stands (bouffe japonaise bien présente) et d’activités pour toute la famille, de la musique, des jeux, une boutique. Un parc d’attractions le truc. T’as un stade de baseball juste à côté pour mon plus grand plaisir. Et en plus je suis arrivé sur un magnifique coucher du soleil. La claque.
Voir mes photos instagram à l'extérieur du stade.
Et je connaissais déjà les supporters, donc là je me suis dit ça allait être une superbe soirée.
L’atmosphère
On entre en tribune, on peut se balader dans tout le stade, tribune inférieure comme supérieure. On passe devant le matos des ultras, les bâches, drapeaux, etc. Ça te donne tellement envie d’explorer le stade pendant tout le match, c'est trop agréable. J’ai donc décidé de rester debout pendant tout le match.
Chaque partie du stade apporte un truc en plus. En plus les fans de Kashiwa ont une énorme réputation donc c’est intéressant également de les voir de près.
Les fans actifs en tribune basse, avec le toit très bas au-dessus, la belle résonance, toutes les bâches.
Y’a des parties du stade, on comprend même pas la conception, comme ce “podium” dans le virage qui déborde du reste de la tribune. Un architecte italien sans doute. Y’a des vues folles.
L’ambiance est très solide, et ça touche véritablement tout le monde. Les mecs, les filles, les femmes, y’a une cohésion, une communion entre tout le monde derrière le Kawasaki Frontale. D'ailleurs, à l'issue du match remporté par Kawasaki, un joueur a pris le mégaphone pour lancer un chant.
Voir mes photos et vidéos instagram à l'intérieur du stade.
Et quand tu quittes le stade, tu te retrouves tous ensemble dans des rues étroites et peu éclairées à revenir vers la gare. C’est beau. J’ai même eu une interaction sociale et contact humain avec un supporter sur les buts de Kawasaki Frontale, surréaliste.
Le match
Même le match a été excellent. Vraiment la soirée parfaite avec une victoire 3-1, sauf que j’allais au match retour et ça commençait à faire un écart de deux buts. On a vu deux superbes buts, entrecoupés d’un lob du milieu du terrain qui a terminé sur le poteau. La soirée lunaire.
L’expérience groundhopping
En revoyant les images à travers ce résumé, je me dis que le stade pue la merde avec cette piste d’athlétisme. Mais à vivre depuis les coursives, c’est vraiment pas le même ressenti. Comme celui que j'ai avec le Letzigrund à Zurich. Cela dépend évidemment de ce que décide d'en faire les supporters. J’ai tout adoré de l’expérience de ce stade, des fans que j’ai vu 3 fois et qui ont toujours été excellents. Donc pour moi, c’est un grand OUI. C’est à faire, bien plus impressionné ici que par Tokyo Verdy - Urawa Reds au stade Ajinomoto. Et pas de galère non plus via la billetterie officielle.