Brentford - Newcastle
Le jour est arrivé. Brentford et son nouveau stade, le Gtech Community Stadium, est mon dernier stade à faire sur Londres parmi les trois premières divisions. Un “accomplissement” frustrant pour mes prochains voyages à Londres qui devront être motivés par d’autres raisons (concerts, ITTF World Team Table Tennis Championships) ou alors il faudra prendre le train.
Le stade
J'ai heureusement pu faire Griffin Park, leur ancien stade, sur leur dernière saison en 2019-2020 (terminée pendant le Covid).
A cette époque, on pouvait déjà apercevoir les travaux bien avancés du nouveau stade. Comparé à Griffin Park, ça n'augurait rien de très excitant. Un changement de stade permettant néanmoins de gagner 5 000 places (de 12 à 17 000) et rendant l’accès à ce stade à un peu plus de fans. C’était d’autant plus nécessaire que le projet sportif a bien été mené en parallèle. Brentford a en effet rejoint la Premier League une saison plus tard (2021-2022), 74 ans après leur dernier passage dans l’élite. Un autre temps.
Évacuons nos souvenirs de cet ancien stade et abordons le nouveau. Le stade reste complètement intégré au quartier de Brentford. Les vues depuis les derniers étages des nouveaux bâtiments/logements construits autour doivent même permettre d’y voir un match sans avoir à se rendre au stade. Malgré sa modernité, on garde ce petit charme des stades anglais. Les coins du stade qui permettent une vue dégagée sur des éléments extérieurs, c’est toujours agréable. C’est la tour du London Museum of Water & Steam qu’on peut apercevoir dans l’angle à droite.
Perso, ce qui retenait négativement mon attention depuis le départ, c’était les sièges aux multiples couleurs pourtant ternes. En général, ce procédé est défendable pour les clubs qui veulent donner une illusion de sièges occupés quand un stade n’est pourtant pas plein. Aucun intérêt donc en Angleterre de faire un choix aussi laid. Bon, ça reste finalement peu important puisque les sièges finissent tous occupés.
L’atmosphère
Le stade plein, il n’y a plus grand chose à reprocher à ce stade. Les tribunes du second plus petit stade de Premier League (derrière Bournemouth) sont extrêmement proches du terrain. On est dans les meilleures conditions pour voir un match de Premier League. C’est un sentiment de proximité dont j’ai rarement pu profiter à un si haut niveau (peut-être Burnley). Dès l’échauffement, on pouvait entendre les joueurs, etc.
J’ai même été stupéfait par le côté familial et économique d’une expérience dans ce stade. J’étais libre de rentrer avec ma boisson. Et à l’intérieur les sodas de 50cl étaient vendus moins de 2£, moins cher que dans les supérettes… On a tellement pris l'habitude de se faire voler dans les stades. C’est une initiative à saluer. La bouffe, appétissante, est à des prix plus traditionnels mais toujours acceptables (tourte à 5£10 pour ma part), sans avoir eu à attendre mon tour pendant la mi-temps. Enfin un stade où on peut consommer sans se poser des questions.
Des bons choix musicaux également avec notamment le classique Hey Jude des Beatles, qui font facilement chanter tous les fans du stade. La chanson est utilisée depuis la fin des années 60, à l’origine dédiée par le speaker pour sa petite amie Judy. C’est depuis resté un hymne populaire de Brentford.
Puisqu’on reste dans la culture anglaise, cela reste l’un des meilleurs moments pour entendre les supporters s'époumoner autrement qu’en réaction des événements du match.
En revanche, je pouvais logiquement avoir de plus grosses attentes sur les supporters visiteurs à mes côtés. D’autant plus avec des fans de Newcastle à l’excellente réputation. Et c’était effectivement un bon soutien (mais pas plus, on ne va pas exagérer) quelque soit le moment du match.
Le match
Mais c’est naturellement les événements du match qui ont rendu l’atmosphère très bonne, et progressivement plus haletante. C’est Newcastle qui a ouvert le score à la 27ème minute puis Brentford a inversé la tendance en seconde mi-temps (1-1, 57ème), bien aidé par l’expulsion de Burn à la 73ème pour une victoire finalement 3-1. Petit bonus : j’ai revu quelques anciens de Liverpool (Henderson, Kelleher).
L’expérience groundhopping
Même si quitter Griffin Park semblait indéniablement une grande perte pour les stades anglais, au final ce nouveau stade reste une réussite avec une politique tarifaire étonnamment favorable aux supporters et une proximité du terrain exceptionnelle pour voir une équipe désormais bien établie en Premier League.