Le projet de l'enceinte principale pour les Jeux Olympiques d'Eté 2020 de Tokyo connait un énième épisode de controverse. Mais l'équipe d'architectes monte au créneau et rejète les rapports de sur-coûts et de dépassement de délai.
Depuis que le projet de Zaha Hadid, architecte irakienne récompensée de nombreuses fois, a été choisi en 2012, les critiques ont fusées. Beaucoup ont pensé à une pointe de chauvinisme et de machisme, surtout la comparaison de l'enceinte nationale avec le sexe d'une femme.
Les premières estimations des coûts étaient aux alentours des ¥130 milliards, mais en 2014, la facture est estimée autour des ¥300 milliards, soit €2,1 milliards. Un nouveau projet vit le jour pour réduire la hauteur de l'ouvrage, de 75 à 70 mètres, et permit d'annoncer un coût autour des ¥162,5 milliards.
Mais un nouveau rapport dévoilé en fin de semaine dernière, montre un coût plus élevé que prévu et un délai à peine tenable avant le début du grand évènement, au point qu'un nouveau design devrait être présenté rapidement, sinon l'architecte pourrait perdre le contrat. Car malgré les concessions de l'an dernier, la facture serait toujours autour des ¥300 milliards, voire plus. De plus, les délais seraient en fait de 50 mois, contre les 42 annoncés initialement.
De plus, de nombreuses voix se font entendre contre le projet du stade de 80.000 places, jugé trop imposant, pas assez dans l'esprit du peuple japonais.
L'année 2020 peut sembler loin, mais la livraison doit être pour le printemps 2019, le stade doit accueillir des matchs de la Coupe du Monde de Rugby de 2019.
