New-York RB - Houston Dynamo

Le lendemain de mon match des Yankees, j’avais mon match de MLS entre les Red Bulls et les Houston Dynamo. L’enceinte a été créé spécialement pour le football et selon mes recherches internet, il profite donc d’une côte de popularité raisonnablement bonne. Forcément, pour un sport aussi nouveau chez eux ils savent apprécier un stade au moins adapté à son sport. En sera-t-il de même pour moi, habitué des stades européens ?Tout d’abord, ça commence mal : le stade est situé à Harrison dans le New Jersey. Il faut un ticket de transport spécial, votre MetroCard payée à la semaine ne fonctionnera pas (on utilise les trains « PATH » et non plus le métro). Cela dit, ça ne coute toujours qu’à peine 8€ A/R mais une heure de transport en commun probablement sur une heure de pointe avec le transit des travailleurs qui rentrent chez eux dans le New Jersey. Si j’avais souvent de la place dans le métro, ici c’était serré. Bref, tout ça fait que ce n’est pas très motivant. Évidemment, il n’y a absolument rien dans la ville d’Harrison. Vous venez simplement pour le match et repartez. Tout juste je vais me satisfaire du Wendy’s à quelques minutes de la gare.
La gare est elle à une dizaine de minutes à pied du stade. Il est vraiment situé en pleine zone plus ou moins industrielle avec de nombreux parkings également. C’est pas beau à voir. Néanmoins l’existence des parkings me permet d’avoir un petit aperçu d’une tradition américaine notamment en NFL : le barbec’ sur le parking du stade en avant-match. Bon, là j’ai juste vu une dizaine de personnes le faire mais je ne suis arrivé que 30 min avant le match.

Le stade est gris, impersonnel et moche. On peut ne pas aimer les stades récents mais reconnaitre des qualités de construction. Là je n’ai vraiment pas souvent vu des stades récents qui puissent déjà être aussi tristes. On dirait réellement qu’ils sont partis d’un ancien parking pour le réaménager en un stade de foot. La première coursive du stade appuie cette impression. On ne sait pas trop dans quoi on est tombé. Puis une fois qu’on grimpe les nombreuses marches pour accéder aux tribunes, on accède aux réelles coursives avec les nombreux stands. De l’intérieur, on ne s’en émouvra pas mais les tribunes sont proches du terrain. C’est très bien mais on est européen et on a quand même une certaine habitude à voir des stades de foot. On retient plutôt le continuel sponsoring Red Bull, qui forcément enlève encore un peu d’âme à un endroit qui n’en a déjà pas (sic). Surtout qu’ici, contrairement au « RasenBall » Leipzig par exemple, personne ne se détache du fait d’être les « Red Bull ». Ce n’est quand même pas très classe de porter la fierté d’une marque de boisson.

Alors vient peut-être le motif d’espoir avec le groupe de supporters des NY RB ? J’étais à côté, ça ressemblait au Kop d’un petit club de campagne avec 10 mecs peut-être sérieusement impliqués dont 4 capos, et en tout une cinquantaine qui chantaient si ils en avaient envie. On a quand même 8 millions d’habitants à New-York mais le foot est un sport bien minoritaire dans une ville qui regorge d’équipes professionnelles (2 en MLB, 2 en NBA, 3 en NHL, 2 en NFL). Finalement, l’aperçu serait plutôt cohérent si on considérait que c’est le club de la ville d’Harrison (16 000 habitants), plutôt qu’un club de New-York. On devait sinon être autour des 15 000 au stade en semaine.
Pour le match en lui-même, on s’en fout un peu de la victoire des RB même si ça permettait au Kop d’ouvrir des pots de fumée. Le niveau était lui assez faible. Pourtant, les Red Bulls sont la ou l’une des meilleures équipes de la ligue. D’ailleurs, n’y connaissant rien j’avais personnellement été surpris de ne voir aucune ancienne star d’un championnat européen dans cette équipe. Peut-être que des règles ont été mises en place pour favoriser la formation de joueurs américains ?
En définitive, malheureusement pour eux il n’y a rien de positif à retenir. On salue quand même les efforts du Kop. C’est un sport/club récent et il faut forcément du temps pour se développer. New-York a tellement de meilleures choses à offrir en termes de sport. La ville me marque d’ailleurs tellement plus pour ses événements sportifs (la raison de ma venue était l’US Open de tennis) que pour le reste : Top of The Rock avec vue sur d’innombrables tours pour 40€ (je me suis rarement autant fait avoir sur le rapport intérêt/prix de quelque chose), Times Square un mur de publicités. Je me demande sous quel prétexte ce sont des incontournables. J’ai préféré me faire un petit aperçu du Bronx ou de Chinatown. Bref, j’en reviens au sport : la MLS est sportivement ici l’une des dernières choses à voir. A noter qu’en ayant cherché quelques classements des meilleures atmosphères de MLS, ce club des Red Bulls semblait se situer dans la moyenne et même un peu mieux pour son stade. Ce discours ne tient au final que pour mon expérience new-yorkaise parce qu’on doit pouvoir trouver des stades ou ambiances excellentes comme à Atlanta, Portland ou Seattle.
La notation de ce groundhopping m’est compliqué puisque je n’avais jamais parlé d’une ville aussi grande et vivante qui peut vous faire voir les choses de bien différentes manières avec ses diverses « saisons » de sport. Au final, tout le monde doit y trouver son bonheur et je ne m’y suis réellement épanoui que par le baseball et les 3 jours de tennis (sur un trip de 5 jours). Pour le critère de « La ville », je vais quand même considérer qu’on parle bien de New-York même si le stade est ailleurs. Pour l’expérience groundhopping, je vais donner une note tout juste passable parce que la saison de foot ne tombe que pendant le baseball (et 2 semaines de tennis dans l’année). En deux phrases : je n’aurai pas apprécié New-York seulement pour du tourisme/shopping et de la MLS. Je l’adore parce qu’il n’y a pas meilleure ville pour des événements sportifs et musicaux.