Rencontre

Royale Union Saint-Gilloise - OH Louvain

Royale Union Saint-Gilloise - OH Louvain

On file au stade Joseph Mariën dès la fin de notre match du RWDM. L’Union bénéficie depuis sa montée d’un certain attrait, des locaux évidemment mais aussi des groundhoppers comme ce gars venu de Newcastle et à la recherche d’une place devant le stade. En effet, le stade affiche déjà complet. Cependant il était facile de se procurer une place sur la billetterie en ligne en s’y prenant à l’avance. La seule contrainte ayant été la création d’un compte obligatoire pour chaque spectateur et de ne pouvoir acheter que pour 2 personnes maximum par compte.

Le stade

Nous nous imprégnons des lieux au Club House, un bar qui fait partie des murs de la longue façade classée (depuis 2010) du Joseph Mariën dont les décorations/sculptures font l’éloge du succès du club en football et athlétisme. Je conseille en tout cas le passage dans le Club House. Ça permet de commencer à rentrer dans l’atmosphère particulière du stade inauguré en 1919.

De sa façade jusqu’aux tribunes, rien n’est ordinaire ici. On peut retrouver encore quelques façades historiques d’aussi bon aloi dans les pays britanniques (je pense immédiatement à l’Ibrox Stadium des Rangers). Mais l’entrée dans la tribune latérale qui se fait en traversant directement depuis l’un des virages, c’est unique. Qui plus est, ici la tribune latérale fait figure de tribune debout avec tous les supporters et ultras pour l’animer (comme à Bollaert).

L’atmosphère

Je m’applique à dissocier le terme “atmosphère” à celui d’ambiance, et le cas de l’Union Saint-Gilloise sur ce match en est un bon exemple. Il est indéniable qu’il se dégage quelque chose d’un match au Joseph Mariën, que ce soit par les qualités de son stade et sans doute aussi de sa population. C’est difficile à décrire mais on s’y sent bien. Regarder le documentaire Unionist tot in de kist quelques jours plus tôt m’avait en quelque sorte créé un sentiment de proximité avec le club et les supporters.

Pour autant, l’ambiance en elle-même a été décevante et éloignée de mes attentes pour ce match qui se disputait en plus en soirée. Les joueurs arrivent sur la pelouse dans un silence qui m’est presque pesant. Et pendant tout le match, ça restera relativement calme et parfois silencieux.

Et je le dis alors que j’étais moi-même ouvert et préparé à participer aux chants (pour une fois que ça chante en français, sans concerner un club français), pour faire valoir ma légitimité à être dans cette tribune. Pour en chercher les raisons, il y’a déjà le match qui a été l’un des plus difficiles de la saison pour l’Union (dixit le coach lui-même). Des matchs qu’il faut savoir gagner et qui témoignent aussi de la qualité et de la force d’un groupe.

Autre possibilité : dans une tribune à ciel ouvert, peut-être qu’éloigner un second capo ou à défaut la présence d’une sono (même si compte tenu de la petite taille de la tribune, ça serait exagéré) ferait du bien.

Je pense que le public aurait été volontaire à participer davantage. Mais en vérité, je l’ai constaté par moi-même, à une vingtaine de mètres de là où était lancé les chants c’était déjà difficilement audible, donc compliqué de suivre et de participer à son tour. Du coup, c’est resté sur une petite ambiance partagée trop souvent entre les quelques dizaines de supporters devant le capo.

Pourtant, on l’a bien vu sur quelques rares moments et surtout à la fin du match, la communion entre les joueurs et les supporters peut être magnifique (voir un extrait). Et elle nous laisse sur un sentiment de ne clairement pas avoir vu le meilleur de l’USG pendant le match.

L’expérience groundhopping

Une expérience contrastée entre l’atmosphère incontestable autour de ce stade et de ce club historique, et l’ambiance un peu morne pendant le match. Mais ça, j’ai envie de croire que c’est le côté aléatoire d’une expérience et d’un match. Donc au final, je peux l’écrire sans un doute : c’est un stade à faire. Et puis bon, j’en ai même pas parlé mais c’était OH Louvain en face, y’a mieux à voir.

Point +

Le stade, évidemment.
L'atmosphère, intimement liée au stade.
Belle communion d'après-match.
12€ en latérale.

Point -

Toute petite ambiance.
Petit match.