Rencontre

Panathinaïkos BC - Étoile Rouge Belgrade (Athènes Part. 2/4 : le street art)

Panathinaïkos BC - Étoile Rouge Belgrade (Athènes Part. 2/4 : le street art)

Lendemain d'Olympiakos - Bayern Munich en Euroligue. On s'attend à une ambiance chaude dans le contexte actuel du monde des tribunes puisque c'est la rencontre de deux ennemis : L'Etoile Rouge dont les ultras ont volé la bâche des Fedayn (AS Roma) et les ultras du Panathinaïkos, amis des Fedayn.

Complexe olympique d'Athènes

Notre salle du jour, l'Olympic Indoor Hall, se situe au sein du complexe olympique d'Athènes.

On a pu y visiter pour 7€ le musée Olympic d'Athènes qui se situe dans un grand centre commercial. Le musée paraît très peu fréquenté. On semble avoir été les seuls visiteurs sur notre passage. Sa situation géographique éloignée de la ville (notre seule utilisation d'un bus du week-end) n'incite guère le touriste à s'y rendre, d'autant que le musée n'est pas exceptionnel. Ça passe vulgairement en revue l'Histoire des JO. Ça peut se bâcler en 30 minutes si vous n'êtes pas un mordu d'Histoire des JO. Mais bon, quand on est de passage justement pour un match à l'Olympic Indoor Hall, pourquoi pas. Vous trouvez bien évidemment le stade olympique dans ce complexe mais ça ne vaudrait pas le détour sans un match de basket. Le stade est inutilisé par les clubs de foot depuis cette saison puisque l'AEK joue dans son propre stade pour la première fois depuis une vingtaine de saisons.

Le stade Apóstolos Nikolaïdis

Contrairement à l'Olympiakos, salle et stade ne se trouvent pas dans le même quartier. On a quand même fait un tour au stade avant le match car il nous avait été formellement conseillé notamment pour ses graffitis.

Et en effet, les lieux et le stade donnent envie (d'y voir un match) :

<p>Le local des ultras/hools ?</p>

Le local des ultras/hools ?

<p>Les résidences face au stade.</p>

Les résidences face au stade.

<p>Le stade Apóstolos Nikolaïdis</p>

Le stade Apóstolos Nikolaïdis

<p>Un terrain derrière le stade.</p>

Un terrain derrière le stade.

Le Street Art à Athènes : Exárcheia

Le street art ne s'arrête pas aux alentours des stades et est assez présent dans les rues d'Athènes, en sus des tags qui n'épargnent aucun mur. Pour les graffitis, on retrouve surtout des œuvres de l'artiste INO. Différents quartiers se prêtent à flâner ainsi dans les rues à la recherche de cet art de rue dont les principaux Exárcheia et Metaxourgeio.

Le premier cité est un quartier "alternatif" et lieu historique de contestation. L'une des plus récentes contestations est liée à la volonté de la ville d'y créer une station de métro sur la seule place ombragée du quartier. La population du quartier s’y oppose. Ils tiennent à le préserver du tourisme de masse. Le mal étant déjà assez fait puisque c’est le quartier avec le plus d’Airbnb d’Athènes. Au moins, les nombreux magasins/restaurants/cafés restent indépendants.

A Exarchia, quartier contestataire d’Athènes, un métro de la discorde

La récente catastrophe ferroviaire suite à la collision de deux trains entre Athènes et Thessalonique affiche encore un peu plus les problèmes de société et politique du pays. Ce quartier d'où débute nombreuses manifestations est sous surveillance. On a déjà bien pu s'en apercevoir avec des présences policières régulières au coin des rues de ce quartier. D'ailleurs, un parlementaire s'est fait tabasser (nez cassé) le samedi soir dans l'un de ces bars.

En déplaise aux habitants, pour ces différentes raisons qui racontent une autre histoire de la Grèce et de la société, c'est un quartier à faire. Quand on s'y intéresse de la bonne manière, je pense que c'est également nécessaire de voir et réfléchir à d'autres choses que l'Acropole, etc.

<p>Une œuvre du célèbre artiste INO.</p>

Une œuvre du célèbre artiste INO.

<p>Inspiré du dessin « Les mains en prière », ici les mains se tournent vers le peuple pour les sauver.</p>

Inspiré du dessin « Les mains en prière », ici les mains se tournent vers le peuple pour les sauver.

Ce quartier peut se faire judicieusement avec le stade du Panathinaïkos ou plus proche encore avec le mont Lycabette qui offre le meilleur point de vue sur Athènes. Ou sinon, le stade et le mont Lycabette ensemble.

<p>Vue depuis les hauteurs du mont Lycabette</p>

Vue depuis les hauteurs du mont Lycabette

<p>En descendant du mont Lycabette</p>

En descendant du mont Lycabette

La salle

Après Exárcheia puis le stade du Pana, retour à notre complexe olympique pour le match de basket. La salle est désuète, et l'organisation ressemble davantage à de l'amateurisme (aucun stand en extérieur, des stands merdiques en intérieur) face à l'organisation de la veille avec l'Olympiakos. A noter également la présence de filets.

L'atmosphère

La salle est également bien moins remplie. Les ultras se contenteront d'une banderole de soutien aux Fedayn : "L'amitié est éternelle. Honneur aux Fedayn 1972."

Les organisateurs ayant sans doute eu vent de ces histoires d'ultras, les ventes étaient restreintes. Il fallait que son numéro d'AMKA (sécurité sociale) ait été utilisé au moins deux fois cette saison pour acheter un ticket. J'ai donc bien fait d'acheter mes billets avant tout ça. En plus, aucun besoin d'une carte de membre pour le Pana en basket.

Mais finalement l'ambiance est restée assez calme avec un virage non organisé (aucun capo). Il y avait bien évidemment des chants (très) bien repris mais autant qu'il y avait de temps-mort dont on est davantage habitué en regardant du basket.

Je ne sais pas si c'est lié à l'Euroligue mais on avait pas non plus d'animations comme des pom-pom girls et de la musique (idem hier mais l'ambiance était meilleure donc osef) Je pensais que c'était systématique en basket.

Le match

Dans un premier temps, le match était également plus difficile à voir avec une large domination du club serbe. L'avantage est monté à 14-15 points et régulièrement resté à plus d'une dizaine de points.

En seconde mi-temps on a pas trop compris ce changement brusque de physionomie de match. Le Pana a infligé un 46-24 en seconde mi-temps pour finir sur une victoire sans stress de 9 points. Sur le match, le Pana tire à 29% à points. C'était le double la veille avec l'Olympiakos.

Si la qualité de basket n'a jamais été au rendez-vous en même temps chez les deux équipes, le scénario reste fun.

Expérience groundhopping

Il est difficile d'être catégorique sur cette seule expérience unique. En l'état, c'était sympa mais l'événement sportif le plus dispensable du week-end. Si c'était à refaire, et si je devais retourner à Athènes, je ne prendrais pas le risque de ne pas y aller. On ne sait jamais sur quel type d'ambiance on peut tomber. Ça peut démarrer au quart de tour dans toutes les tribunes dans ce pays. La priorité reste à l'Olympiakos.

Point +

Le quartier d'Exárcheia.
Celui du Panathinaikos.
Pas besoin d'une carte de membre !
Revenir d'un gros déficit pour gagner.

Point -

Service minimum pour l'organisation.
Salle trop vide, et ambiance plus calme qu'attendue.
Deux équipes à un niveau opposé sur chaque mi-temps.
Les filets entre le terrain et les tribunes.