Rencontre

Servette FC - FC Sion

Servette FC - FC Sion

On vous a déjà raconté ce match sur Ostadium (et moi du stade via un Servette - FC Zurich) donc je vais m’en tenir à une version si possible courte de mon côté (je ne sais jamais dans quoi je m’embarque quand je commence à écrire), notamment pour mes souvenirs photos. C’était mon deuxième derby du Rhône après celui à Sion l’été dernier : FC Sion - Servette FC • OStadium.com

On ne pouvait tomber sur un meilleur contexte pour ce match. Le Servette jouait la seconde place du championnat et donc un retour en Coupe d’Europe de plus en plus évident. Il pouvait continuer d’enfoncer Sion dernier du championnat. Le match avait lieu le samedi soir, toujours plus agréable pour la pyrotechnie, et surtout la Section Grenat fêtait 35 ans (depuis 1988). De son côté, le club mettait des places à 10 francs dans le virage. C’était enfin l’occasion de remplir cette tribune.

Dès lors, dans notre ressenti et jugement il y’a forcément de la subjectivité. C’est à dire qu’un fan du Servette aurait déjà de quoi trouver ça exceptionnel quand un groundhopper comme moi (ou avec la Tribune Loire du supporter du FC Nantes que je suis) a plutôt l’habitude de voir des virages (et même des stades) complets, et qui en plus participent quasi intégralement à l’ambiance.

Pour mettre en perspective, les affluences au Stade de Genève font le grand écart : selon les adversaires cela peut varier de 4 000 à 16 000 spectateurs. Et sur les quelques matchs qui font ce bond au-dessus des 14 000 (comme aujourd’hui), on est toujours qu’à un taux de remplissage de 50%. Malgré un stade réussi, c’est l’un des mauvais élèves de Super League avec le Grasshopper. Ce qui n’empêche pourtant pas le Servette d’améliorer son affluence d’une année sur l’autre avec un impressionnant +22% : personne ne fait mieux mais évidemment la marge de progression leur était favorable. L'attractivité du championnat se porte en effet excellemment bien.

Pour revenir sur le match, on était très excentré dans la tribune et je pense que ça nous en a coûté un peu en ressenti sur l’ambiance et certains rendus (tifo, pyro). En revanche on a pu voir que l’ambiance ne s’étalait pas miraculeusement sur un match à toute la largeur et longueur de la tribune. Bah oui, des supporters/spectateurs qui ne sont pas au stade habituellement ne deviennent pas des fans hyperactifs en un claquement de doigt.

Ce que l’on peut espérer, c’est que ce genre de bonne expérience au stade puisse provoquer des vocations aux spectateurs. Car en effet, on ne saurait même pas dire si le spectacle était davantage dans les tribunes que sur le terrain tant les joueurs ont été à la hauteur de l’anniversaire de la Section Grenat : 3-0 au bout de 9 minutes (dont un but du milieu de terrain de Clichy), 5-0 à la fin. C'était presque trop rapide et trop facile. Mais comment être Genevois et ne pas rentrer chez soi conquis ?

Ce match avait aussi peu de sens que la gestion de l’équipe du FC Sion dont Mario Balotelli en est le plus (in)digne représentant : des vociférations sur ses partenaires à chaque action, aucune course et aucun repli défensif, frappe de dépit de +30m. Sorti à la mi-temps. Fin du spectacle. David Bettoni, leur troisième coach de la saison, a été démis de ses fonctions le lundi suivant après seulement 2 mois à la tête du club.

J’en reviens sinon à l’ambiance : c’est plus particulièrement à partir du quatrième but, c'est-à-dire pour les 20 dernières minutes, que j’ai trouvé l’osmose encore un ton au-dessus dans les tribunes. D’autant plus que c’est sur cette seconde partie du match que la Section Grenat a sorti ses meilleures cartes pour le spectacle pyrotechnique (malgré un effet raté sur les fusées). C’était beau.

Et les joueurs, après avoir rendu un bien bel hommage sur le terrain avec ce résultat, n’ont pas manqué non plus d’en rendre un autre en après-match avec une banderole de remerciements.

Le parcage de Sion nous a lui aussi offert un bien joli spectacle visuel et ne s’est pas laissé démonter par le niveau catastrophique de son équipe. Je m’attendais à ce qu’ils pètent un câble durant le match... En revanche, par mon positionnement je n’ai pas pu les entendre du match.

C’est finalement après le match que la situation semble s’être tendue avec des échauffourées entre les ultras de Sion et la police. C’est la première fois que je voyais les voies de chemin de fer de la Praille. En nous dirigeant à notre voiture garée dans l’avenue Eugène Lance, on avait une bonne vue des trains de supporters et du stade.

Affrontements entre des ultras du FC Sion et la police

Point +

Le scénario avec un début de match irrationnel.
Les animations et la pyro côté Servette et Sion,
surtout les 20 dernières minutes.
10 francs.
Un virage enfin plein...

Point -

mais un stade toujours sous 50%.
Match plié après 9 minutes.