Fulham - Brighton & Hove Albion

Je reprends là où j’avais terminé mon compte-rendu entre AFC Wimbledon - MK Dons, en quittant prématurément le match. A l’origine je devais être plus ou moins à l’heure à Craven Cottage pour ce match : il faut environ 50 minutes pour aller de Plough Lane à Craven Cottage, ça se réduit à une quarantaine de minutes en marche rapide et c’est la marge que j’avais d’un stade à l’autre : 12h30 le premier match, 15h le second.

Et plutôt que m’apitoyer sur mon sort en apprenant le but de Wimbledon, je n’avais plus qu’une façon de limiter ma connerie : être au plus vite à Craven Cottage, advienne que pourra. Le problème, c’est que dans le rush on fait quelques conneries supplémentaires : j’ai pris le métro dans le mauvais sens en confondant Wimbledon (début et fin de la ligne) avec Wimbledon Park, là où j’étais. Mais ça m’aura peut-être coûté aucune perte de temps : fin de la ligne un arrêt plus tard (Wimbledon) et départ immédiat dans le bon sens.

J’arrive en courant à Craven Cottage, je ne suis d’ailleurs pas le seul, et là je reprends des couleurs. J’avais déjà fait ce stade (Fulham - Leeds, 2017) et pourtant quel plaisir de s’en approcher, de passer la vieille porte du guichet. Je ne pensais pas que ça me ferait autant de bien d’y retourner. En plus, ce coup-ci j’ai pu prendre ma place dans l’ancienne tribune Johnny Haynes Upper avec les sièges en bois pour seulement 33£ à quelques jours du match. C’est ce prix qui a justifié ma prise de risque de combiner deux matchs sur un si faible laps de temps. La majorité des places dans ce stade sont autour des 60-70£, et même bien plus dans la nouvelle tribune (une centaine pour certains sièges), alors que la tribune de rêve c’est bien celle-ci : avec son siège en bois, des poteaux et un toit qui restreignent notre vue. Mais c’est pour cette expérience du XIXe siècle (stade ouvert en 1896) qu’on est là. Même à prix équivalent, jamais je ne vais dans une tribune plus confortable.

Je cherche quelques secondes avant de trouver et franchir la porte de mon bloc. On joue déjà la 20ème minute. C’est (étonnement) bruyant. Et là, un miracle. je n’ai pas le temps d’aller à mon siège que Fulham est en pleine action devant mes yeux. Ou mieux : Harry Wilson, l’ex-Reds de Liverpool, est en pleine action. Une action qu’il conclut divinement d’une frappe enroulée avant de venir célébrer devant mon coin de tribune. Quelle entrée en matière qui aura bien valu de courir pour rejoindre le stade. 5 secondes de plus et je manquais également ce but. Je suis regonflé à bloc.

Je n’attendais rien de mon expérience à refaire ce stade et pourtant, quel plaisir ! Que ce soit bien évidemment pour les qualités du stade mais de façon plus surprenante également pour l’ambiance avec des chants fréquents dans ma tribune latérale. L’atmosphère était super agréable. Puis, l’autre belle surprise qui allait de pair : la qualité du jeu de Fulham (puis de Brighton mais en seconde mi-temps) et l’intensité mise dans le match ! Un autre monde avec celui de mon précédent match. C’était magnifique, porté par quelques joueurs incroyables : Harry Wilson, une lucarne, une offrande, 8.9/10 sur Whoscored. Ou sinon Rodrigo Muniz : se défonce sur le premier but, met le second but sur la passe décisive d’Harry Wilson, 8.2 Whoscored . Je me suis régalé pendant tout le match (3-0 score final). C’était surprenant pour une équipe de seconde partie de tableau. Je ne m’attendais pas à ce divertissement face à Brighton, équipe plutôt réputée cette saison.

Cela ne fait pas oublier le but que j’ai zappé à Wimbledon à la 92ème mais ça fait digérer. La qualité de ce Fulham - Brighton ne me fera pas regretter d’avoir combiné les deux.

Bonus : à la fin du match je suis resté en tribune pour me faire les dernières minutes de Nottingham Forest - LFC sur MyCanal. Darwin Nunez qui plante le but de la victoire à la 90+9. La vie est belle. Je sors du stade, prends le temps de profiter une dernière fois de ce stade et file doucement à l’Eventim Apollo pour le concert de Fever Ray. D’ailleurs, la salle de concert est bien située par rapport à Craven Cottage. Finalement, ma journée faisait extrêmement sens dans le sud de Londres et sans le moindre détour : London Gatwick -> Wimbledon -> Craven Cottage -> Eventim Apollo.