Rencontre

Wisla Krakow - Cercle Brugge KSV (Cracovie ½ : bouffe et foot)

Wisla Krakow - Cercle Brugge KSV (Cracovie ½ : bouffe et foot)

Second voyage du mois d’août, et il fait plaisir celui-là. Quel plaisir de retrouver la Pologne à chacun de mes voyages. Et à Cracovie, je tombais forcément bien pour la ville et le foot.

Chance supplémentaire, ce match européen du Wisla Krakow après une qualification qui venait de nulle part au tour précédent contre le Spartak Trnava : Ils avaient perdu le match aller 2-0. Et au match retour, ils nous font un 12-11 aux TAB avec plusieurs balles de match pour l’adversaire et même un tir au but raté à retirer, et marqué du Wisla.

Dans ce compte-rendu, je vais m’attaquer à la bouffe et au match. Dans le second match de mon séjour : KS Cracovia - Gornik Zabrze, j’aborderai la ville et les activités.

La bouffe

Le coût bas de la vie en Pologne (pour nous) est évidemment un plus. On s’est régalé à chacun de nos repas pour une quinzaine d’euros à chaque fois (avec boisson et/ou dessert) en mangeant quelques spécialités polonaises alors voici quelques adresses et photos, à retrouver sur mon instagram.

Pour manger un żurek (soupe servie dans du pain), on a été à Morskie Oko. Le lieu est très joli, sur une place plus calme et moins touristique du centre-ville. Néanmoins, si la soupe était bonne on doit pouvoir trouver du meilleur pain pour l’accompagner. Si vous vous posez la question, le pain n’est pas qu’esthétique. Dans la mesure du possible, c’est mieux de ne pas le gaspiller mais c’est compliqué tant les plats servis sont énormes.

Pour les pierogi (une sorte de raviole farci), on a jeté notre dévolu sur Mirror Bistro. L’avantage de ce restaurant est qu’il ne fait que dans le pierogi, et ça va jusqu’à la décoration. Ils ont des offres salées et sucrées, avec une possibilité de mixer pour goûter au maximum des 16 spécialités (environ) présentes. Selon nous, une excellente adresse que vous pouvez garder dans vos petits papiers.

Il nous fallait également un brunch/breakfast pour partir tôt à Auschwitz (l’arrêt “PC Projekt” de certaines activités avec bus compris est à proximité), alors on a été Mo-Ja Café & Bistro (ouvert à 8h tous les jours). On a pas cherché d’autres adresses mais celle-ci était déjà très bien. A choisir en fonction de votre localisation et pour l’horaire d’ouverture.

Sans faire dans l’originalité pour le choix de mes plats, on a adoré l’accueil et le service au restaurant Starka Restaurant & Vodkas dans le meilleur quartier de Cracovie : Kazimierz. L’atmosphère de ce quartier, de ce restaurant mais aussi de bien d’autres autour est excellente. Parfait pour boire (en témoigne son nom) et manger le soir. Mais peut-être pas celui pour découvrir des plats typiques polonais.

D'autres photos de Cracovie sur mon Instagram ici.

Enfin, dernier restaurant pour manger un bigos (ragoût au chou) par exemple : Restauracja Polska. Petite adresse sans prétention mais plus typiquement polonaise, toujours dans Kazimierz. Regardez-moi la taille de ce plat… Il vaut pratiquement mieux sauter un repas avant de vous y rendre. Et on voit que le pain est de meilleure qualité par rapport au premier restaurant dont j’ai parlé.

Le détail des restaurants avec des photos complémentaires également à retrouver sur Instagram.

Enfin, transition toute trouvée pour passer au stade du Wisla. Les food-trucks devant le stade démontent. Pour celui dont je peux parler : le food-truck Buba Burger, c’était un régal pour 7€. A noter que c’est comme une fan-zone avec des animations pour les enfants et des tables pour s’installer. Si vous allez voir un match, je peux donc recommander de manger devant le stade.

Le stade

J’ai bien aimé l’architecture moderne du stade, en arrivant côté sud. Sur les autres côtés/angles, c’est un peu plus vieillot. Rien à dire non plus à l’intérieur avec des grands espaces, de nombreux stands pour manger notamment des zapiekanka (demi-baguette recouverte de champignons, fromage et légumes, etc). Vous avez également une aire de restauration populaire “Okraglak” en ville pour en manger. Malheureusement j’ai manqué de repas dans une journée pour en goûter.

Le match et l’atmosphère

On était 25 000 sur ce match, c'est-à-dire une très belle affluence puisqu’en championnat de D2, le Wisla n’est qu’autour de 15 000 sur ce début de saison. C’est la seconde meilleure de leur début de saison (30 000 contre le Rapid Vienne) avec seulement une cinquantaine de supporters belges mais qui se sont parfois fait entendre. Je pensais qu’ils allaient être encore moins nombreux. En quelques mots, aucune particularité ni difficulté pour se procurer des places sur la billetterie, et pas de contrôle à l’entrée dans le stade.

Pour parler de l’atmosphère, je suis bien obligé de commencer à parler du match et de son contexte qui, dans un scénario catastrophique, rend peut-être les choses encore plus belles. Et ça c’est quelque chose que j’essaie toujours de garder en tête. Voir un club dans une affiche de moindre importance ou dans un contexte défavorable nous en apprend plus sur la culture des supporters qu’en le voyant sur un derby et/ou dans une victoire.

Le Wisla évoluant désormais en D2, être encore européen à la fin du mois d’août (ils ont gagné la Coupe nationale) a sans doute quelque chose déjà d’anormal et donc de festif, surtout une semaine après le scénario fou contre le Spartak Trnava.

Dans le même temps, si le Cercle Bruges partait favori, on pouvait encore imaginer voir le Wisla se défendre convenablement sur cette confrontation aller. La piètre qualité de l’organisation défensive des deux équipes allait d’ailleurs en ce sens dès le début du match. On allait voir des buts.

Bref, il pourrait y avoir différentes manières d'interpréter l’ambiance de ce match.

En tout cas, ça a démarré très fort (synonyme : à la polonaise) avec un tifo accompagné de ce message : “Nous avons ces tribunes sous notre protection divine”

Mais surtout d’une tribune latérale qui reste debout et participe énormément aux chants. J’avais déjà connu ça avec le match du Legia. Cela n’a rien d’exceptionnel en Pologne mais on se régale toujours autant de cette passion débordante.

Le match est dès le coup d’envoi très ouvert, la faute à une désorganisation défensive face à des attaques enthousiasmantes. Cela joue sans peur et n’importe quelle équipe semble pouvoir marquer. Pour autant, le match va prendre une tournure à sens unique avec deux premiers buts du Cercle (0-2 à la 11ème minute). Les supporters sont quand même un peu freinés dans leur élan et la latérale finit par s’asseoir. Mais ça reste une atmosphère irréprochable emmenée par un virage qui repart de plus belle à chaque but encaissé. Et pourtant, les choses empirent drastiquement : 0-5 à la 55ème, 0-6 à la 82ème.

Lorsque le Wisla réduit le score à 1-6 à la 84ème, le stade explose pour vivre dix dernières minutes incroyables avec des tribunes euphoriques. D’ailleurs, même le speaker est sans retenue pour nous faire célébrer et répéter le nom du buteur. Si vous prenez le match en cours, vous vous dites forcément que le Wisla est en train de gagner. Un stade en ébullition quand son équipe perd 6-1, cette situation n’est pas censée se produire. Et dans notre cas, repartir du stade en étant satisfait et heureux du match ainsi que de l’ambiance, c’est autant improbable. Le petit but pour sauver l’honneur aura suffi au bonheur.

Les supporters et joueurs prendront le temps de communier longuement ensemble après le match.

Cela laisse imaginer l’ambiance dans un scénario favorable sur un gros match… Probablement dingue. Et les supporters n’étaient peut-être pas si fous car au match retour le Wisla a quand même mené 3-0 (73ème) pour finalement l’emporter 4-1. Ce n’était finalement plus si loin de faire peur au Cercle. En tout cas, le résultat de ce match retour même si je ne l’ai pas vu semble confirmer mes impressions du match aller : ça aurait déjà pu partir dans tous les sens.

Point +

La bouffe polonaise et son rapport qualité-quantité/prix.
Le choix en bouffe sur le parvis du stade.
La communion malgré un scénario catastrophique.
Mais plein de buts, c'est toujours ça de pris.

Point -

Pas un seul WC avec du gel lavant dès l'ouverture des portes.