L’ancien stade olympique de la capitale coûte aux Londoniens jusqu’à 10 millions de livres par an, selon un rapport de l’Assemblée de Londres.
Le comité du budget et du rendement de l’Assemblée a enquêté sur les finances de la London Legacy Development Corporation (LLDC), l'entité responsable du parc olympique et du stade de Londres, qui abrite maintenant le pensionnaire de Premier League, West Ham Utd. Le constat est à charge, le stade n'est pas rentable.
Après des pertes de 29 millions de livres sterling ( environ €32,77 millions ) entre 2019 et 2020, le rapport signale que le LLDC va devoir faire de gros efforts pour réduire ses pertes entre 8 et 10 millions de livres sterling.
Susan Hall, présidente du comité, a déclaré : "Le stade de Londres est un fardeau financier pour les Londoniens, et le LLDC doit continuer à faire ce qu'il peut pour réduire les coûts qui y sont associés. À la lumière de Covid-19 et des problèmes budgétaires auxquels la Greater London Authority est confrontée, notre comité peut voir où cet argent serait mieux dépensé."
Une autre découverte surprenante révélée par cette enquête est qu'en dépit des dépenses d'investissement annuelles importantes sur le parc Queen Elizabeth, la valeur du LLDC a diminué de 381 millions de livres entre 2014-2015 et 2019-2020. "C'est une bombe à retardement pour la prochaine mairie. On ne devrait pas s'attendre à ce que les Londoniens continuent d'injecter d'énormes sommes d'argent dans un développement qui non seulement perd de sa valeur, mais qui ne commence même pas à aider à résoudre le problème du logement abordable paralysant de la capitale, malgré les moyens", ajouta Mme Hall.
Bonne nouvelle, le stade ferait des économies en n'organisant pas d'évènements, ayant atteint 70% de son objectif d'économies de 7,4 millions de livres sterling grâce à l'annulation de plusieurs événements en raison de la pandémie de Covid. Quid de la rentabilité de tels organisations ?
Et West Ham dans tout ça ? Le loyer de £2,5 millions l'an, est loin de suffire mais amène une part du budget. De plus, le naming, sujet sensible depuis le retrait de Vodafone en 2017 et la difficulté pour Tottenham de trouver un partenaire, pourrait aussi amener ses £2 millions par an. Est-ce que le club de l'ouest de Londres pourrait se positionner pour racheter le stade ?
Affaire à suivre.