Pour la troisième fois, le projet de nouvelle toiture du stade québécois est repoussé, empêchant tout nouvel évènement dans l'édifice l'hiver.
Le Stade Olympique de Montréal a été construit pour les Jeux Olympiques d'Eté de 1976. Et depuis, le toit du stade est une mauvaise blague qui ne fait pas rigoler dans la province. A la base, le stade devait avoir un toit amovible, selon les plans originaux de Roger Taillibert. Mais faute de budget et de temps, il faudra attendre 1987 pour son installation ; pour l'anecdote, la toile de Kevlar avait été fabriquée en Allemagne en 1975, entreposée à Marseille jusqu'en 1982, avant de dormir sous les gradins du stade.
Le toit s'est déchiré 17 fois lors des manoeuvres d'ouverture et fermeture. En 1991, des vents violents scellent son destin. La société de gestion du stade envisage un nouveau toit fixe, mais le projet est suspendu en octobre 1994. En avril 1998, un nouveau toit fixe est installé, mais ne passera pas l'hiver ; le 18 janvier 1999, la toiture se déchire. Le stade ne peut accueillir des évènements que si la neige ne dépasse pas les 3 cm ; ça tombe bien, à Montréal, il neige très peu.
Le gouvernement québécois avait approuvé en 2017 un nouveau projet de toit pour 250 millions de dollars canadiens (environ 196 millions d'euros), avec une relance en 2018 en vue de la Coupe du Monde FIFA 2026. Mais le projet est annulé en 2019, avec un espoir de livrer l'ouvrage pour 2024. Mais le projet est une nouvelle fois repoussé, aux calanques grecques. Le Groupe Pomerleau-Canam (GPC), un consortium composé d'entreprises québécoises choisi par le gouvernement pour le toit du stade, dit être toujours en pourparlers avec le gestionnaire du stade pour faire avancer le dossier.
Affaire à suivre.