Le club strasbourgeois a entériné sa privatisation afin de faciliter le renouveau de la salle du pensionnaire de la Pro A. Mais il reste encore du chemin.
Mardi dernier, les actionnaires du SIG Strasbourg ont voté à l’unanimité le projet de privatisation du club. La Ville de Strasbourg, l’Eurométropole de Strasbourg et la Ville d’Illkirch ont signé un accord de cession d’actions au profit de SAS SIG & Entreprises. Cette entité, regroupant 70 entreprises locales, détient maintenant 86,68% du club.
Ce changement de statut avait été évoqué en janvier dernier, avec le but ultime de rénover le Rhénus Sport. La capacité de l'enceinte doit passer de 6.200 à environ 9.000 sièges, avec une place importante pour les loges et espaces professionnels.
Le Hall Nord du Rhénus sera démoli pour y construire un parking de 390 places et une salle annexe. Et le parking VIP va laisser sa place à des espaces commerciaux. Le coût des travaux est estimé à 20 millions d'euros environ, intégralement pris en charge par le club et ses nouveaux actionnaires ; le contribuable n'aura rien à débourser. Mais pour finaliser le dossier, il manque toujours un partenaire naming, et un projet sportif continental.
A cause du conflit entre la fédération internationale de basket, la FIBA, et la société Euroleague Commercial Assets, gérant les deux compétitions phares du continent ( Euroligue et Eurocup ), aucun club français ne sera dans le TOP 16 européen. En choisissant le camp de la FIBA, la Fédération Française a bloqué les clubs de l'hexagone dans des compétitions moins médiatisées et moins lucratives, tout en préservant un système basé sur le sportif et non le financier.
Le SIG Strasbourg reste dans une très bonne dynamique, et ce nouvel outil permettra au club de jouer un rôle dans le paysage européen du basket-ball.
