Une installation de l'armée impériale japonaise a été trouvée sur le site du projet de stade de football, les restes vont être déplacés malgré les contestations.
La ville japonaise veut se donner un avenir radieux et sportif, mais elle se doit de garder les traces de ce que ce 6 août 1945 a représenté pour la cité et pour l'Humanité toute entière.
En décembre 2020, nous découvrions les premières images de l'Hiroshima Central Park Stadium, un projet de stade de 30 000 places pour le pensionnaire de J-League, Sanfrecce Hiroshima FC. Comme pour toutes les villes avec une histoire (la cité date de 1589), des recherches archéologiques préliminaires ont eu lieu, et ont découvert les restes d'une installation de l'armée impériale japonaise, détruite par le bombardement américain, ainsi que les pavés d'une écurie militaire. Les fouilles ont aussi permis de remonter des ruines des résidences de samouraïs de la période Edo (1603-1867).
Les autorités du gouvernement municipal d'Hiroshima ont décidé de déplacer les vestiges, sans révéler pour l'instant le lieu d'exposition. "Nous avons soulevé les parties qui donnent un aperçu de la vie des chevaux de bataille et de la vie quotidienne dans l'installation. Nous aimerions les exposer et les utiliser comme des vestiges racontant une partie de l'histoire de la ville" a expliqué Hirotaka Matsushima, directeur du département de la culture et des sports de la ville.
Sauf que ce déplacement ne plait pas à tout le monde, comme pour Shunsuka Taga, représentant d'un groupe de citoyens chargé de promouvoir la préservation des vestiges bombardés du parc commémoratif de la paix d'Hiroshima : "Ce qui est important, c'est que les restes puissent être vus sur place".
Les travaux du stade doivent commencer d'ici janvier 2022 pour une livraison prévue en 2024.
