La mairie basque a dévoilé son projet multi-sports, hors d'Aguiléra, ce qui ne plait pas du tout au président du Biarritz Olympique.
Dans un mariage, il faut savoir faire des concessions, accepter les qualités et les défauts de l'autre, mais surtout il faut savoir communiquer, et ne pas jouer sur les mots. Du côté de Biarritz, entre la municipalité et le club de rugby, la vie n'est pas un long fleuve tranquille.
Retour sur le contexte : le président du Biarritz Olympique veut un nouveau stade, celui d'Aguiléra ne lui convient plus. La mairie refuse, le président décide de déménager son club à Lille. La mairie ouvre les discussions, tout semble aller dans le bon sens.
Ce mardi, la mairie de Biarritz a annoncé la construction d'un centre de formation et de performance, ouvert à tous les sports, à tous les sportifs, sur un terrain non loin d'Aguiléra (3 km). C'est cette distance qui pose un problème à Jean-Baptiste Baldigé, président du BO, qui se sent trahi. Le centre d'entrainement ne sera pas dédié à son club.
"L'accord était sur la création d'un centre de formation et sur la rénovation de tribunes", a déclaré la maire Maider Arosteguy. "Personne n'a jamais affirmé que le centre de formation devait être à Aguilera. Aujourd'hui, il y a une vision plus ambitieuse. Au vu de la rareté de l'argent public, ce centre répond à nos engagements vis-à-vis du rugby pro tout en étant utilisable par d'autres sports."
Est-ce qu'il ne faudrait pas que les clubs se prennent en main ? Attendre que l'argent public résolve les problèmes des clubs n'est pas acceptable. Pourquoi une mairie de 26 000 administrés devrait payer pour un centre de formation à l'usage exclusif d'une équipe professionnelle ? Pourquoi les sportifs amateurs ne pourraient pas profiter d'installation moderne ? Comment d'autres équipes ont réussi à concilier leur centre d'entrainement avec des aspects communautaires ? Et pour finir, ne faudrait-il pas demander aux biarrots leur avis sur ce financement forcé par leur club de rugby ?
