La FFR s'en sort bien avec le Grand Stade

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La Fédération Française de Rugby a été condamnée à la modique somme de 150 000 euros en compensation à Ibelys, le groupement devant construire l'immense stade dédié à l'ovalie.

Le Grand Stade Rugby... Quelle histoire... et quelle fin...! Plus sérieusement, revenons en novembre 2014 lorsque la Fédération Française de Rugby dévoilait le groupe de sociétés choisi pour la conception, la construction et l’entretien-maintenance de son projet de stade.

C'est le groupement Ibelys, formé de Icade, de Besix et de Cofely GDF Suez, qui raflait la mise sur un projet de 82 000 places avec toit rétractable et pelouse amovible d'une facture de 600 millions d'euros, sur le terrain de l'ancien hippodrome de Ris-Orangis. Situé au sud de Paris, il devait permettre à la FFR d'y organiser les matchs de l'équipe de France de Rugby (Tournoi des 6 nations, matchs tests) et la finale de TOP 14, mais aussi concerts et autres grands évènements culturels et sportifs.

Le président de la fédération de l'époque, Pierre Camou, et son vice-président, Serge Blanco, ont vu les choses en grand, en très grand, alors que Paris dispose déjà d'un grand stade sous-exploité, le Stade de France, et qu'une fois encore, on centralise tout sur un seul lieu en France. Il faut plus voir ce projet comme une forme de réponse aux anglais avec Twickenham, une empreinte indélébile du président sur le rugby français, et surtout une chamaillerie avec les gérants du Stade de France, un stade bien trop cher, et pas assez rugby selon certains.

Sauf que malheureusement, ce projet a fait grincer des dents du côté de la Cour des Comptes avec la situation, encore une fois, du Stade de France, édifice compliqué à rentabiliser ; sans les matchs de rugby dans l'édifice du nord de Paris, la FFR aurait dû payer 25 millions d'euros par an au gérant jusqu'en 2025 pour rupture de contrat.

Et puis, le 14 décembre 2016, le tout nouveau président de la FFR, Bernard Laporte, décide d'abandonner définitivement le projet qui a déjà coûté 14 millions d'euros en analyse et communications. Il restait maintenant à voir la réaction des entreprises impliquées dans le projet, comme Populous, Ibelys et les villes environnantes. Justement, le 4 juillet 2020, la FFR était condamnée à payer 3,36 millions d'euros aux collectivités locales de l'Essonne.

Et pour Ibelys qui réclamait pas moins de 16 389 873 euros, pour être très précis, le tribunal judiciaire d'Évry a statué que la FFR avait injustement résilié son contrat avec Ibelys. De ce fait, la fédération devra verser 150 000 euros en compensation. Une somme dérisoire mais qui va faire du bien aux caisses de la fédération. Le tribunal a jugé surtout que le contrat a été résilié pendant la première phase du projet qui consistait à obtenir le permis de construire ; minimisant ainsi les investissements des entreprises impliquées.

Pas sûr qu'Ibelys, ou au moins l'un de ses membres, en reste là. Il est probable que les futurs travaux immobiliers de la fédération reviennent au groupement d'entreprises... en compensation.

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